L’innovation introduite par Roselyne Bachelot, ex-ministre de la Santé, dans le projet de révision de la loi bioéthique n’est pas du goût des membres de l’Académie de médecine. « À notre avis, il faut conserver le maintien de l’anonymat » pour le don de gamètes, indique son président, le Pr Roger Henrion.
Alors qu’une commission spéciale est mise en place à l’Assemblée sur la bioéthique, en préalable à l’examen du texte, les académiciens, dont le Pr Georges David, fondateur des CECOS (centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humains), veulent faire entendre leurs nombreux arguments.
Opposés sur le fond à cette levée de l’anonymat, ils critiquent également les dispositions du projet de loi, « parfois incohérentes et inadaptées, y compris pour permettre l’accès à l’identité des donneurs tout en respectant les intérêts des différentes parties concernées. De plus, elles ne répondent que très imparfaitement à la nécessité de prendre en compte l’intérêt de l’enfant », pourtant au cœur de cet éventuel changement législatif.
Pour le Pr Pierre Jouannet, qui a dirigé le service de biologie de la reproduction de l’hôpital Cochin, l’origine d’un enfant n’est pas génétique mais elle se trouve « dans ce désir d’enfant rendu impossible à cause d’un problème d’infertilité » du couple.
Quotimed.com, le 16/11/2010
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