Grâce aux nouveaux antiviraux d’action directe (NAAD), les malades atteints d’une hépatite C peuvent guérir après trois mois de traitement. Problème : ces nouveaux médicaments affichent des prix exorbitants, malgré une baisse récente. Le Sovaldi, mis au point par le laboratoire Gilead, coûte 41 000 euros pour 12 semaines. D’où la tentation de restreindre l’accès à ces antiviraux…
Le syndicat national des médecins spécialistes de l’appareil digestif s’en est offusqué. Selon le SYNMAD, « le ministère a peur que nous traitions tous nos patients dès les premiers stades de fibrose » (*).
Le syndicat dénonce les conditions de prise en charge de l’hépatite C : l’initiation d’un traitement est en effet soumis à l’accord d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). Le SYNMAD y voit un obstacle dans l’accès aux soins alors que, selon lui, certains services ont décidé de se réunir tous les 15 jours et de ne pas traiter plus de 12 dossiers par session.
La liberté de prescription est-elle remise en cause ? Peut-ont limiter l’accès à un traitement pour motif économique ? Faut-il soigner tous les malades dès les premiers signes de fibrose ? Doit-on revoir la manière de fixer le prix des médicaments ?
À vous de débattre...
(*) Publiée en mai 2014, les recommandations françaises donnent la priorité au traitement des patients ayant au moins une fibrose significative (stade supérieur ou égal à F2).
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