Il y a dix ans, le 6 janvier 1993, disparaissait le trompettiste John Birks Gillespie, surnommé « Dizzy », à l'âge de 76 ans. Né en 1917 en Caroline du Sud, Dizzy - qui fut aussi chanteur, compositeur, arrangeur, chef d'orchestre, découvreur de talents - a été dans le milieu des années 1940 - conjointement avec Charlie Parker, Bud Powell, Thelonious Monk, Ray Brown, Milt Jackson, Max Roach ou Kenny Clarke, notamment - l'initiateur d'un style de jazz au langage totalement révolutionnaire qui reste une source d'inspiration et toujours d'actualité : le bebop.
Ce genre musical - qui rompait complètement avec le swing d'avant-guerre et donnait au jazz une dimension plus intellectuelle -, les facéties et le côté clownesque - déjà développés au sein de l'orchestre de Cab Calloway -, la célèbre trompette coudée, des joues gonflées comme un crapaud quand il soufflait un jeu spectaculaire, mais aussi les premières tentatives réussies de fusionner le jazz afro-américain avec les musiques latines, notamment cubaine, pour créer l'« afro-jazz », sont autant d'éléments qui ont fait de Dizzy Gillespie à la fois un jazzman original, singulier et extrêmement populaire. Dix ans après, il est facile de retrouver le génial créateur grâce à de très nombreuses rééditions dont voici une petite sélection.
« Dizzy Gillespie (1946-1949) » (double album Jazz Tribune/RCA/BMG), propose des enregistrements des riches années avec des prises différentes de certains thèmes, les débuts de la période afro-jazz et un grand ensemble. « Have Trumpet, Will Excite » et « Diz and Getz » (Verve/Universal), gravés respectivement en 1959 et 1953/1954. Le second offre la possibilité d'entendre le trompettiste avec Stan Getz ainsi qu'une rythmique conduite par Oscar Peterson (piano), avec Max Roach (batterie), Ray Brown (basse) et Herb Ellis (guitare). « Cognac Blues » et « Operatic Strings Orchestra « (Jazz in Paris/Universal), ont été enregistrés à Paris en 1952/1953, avec des jazzmen français et américains et sont des premières éditions en CD de grands moments musicaux. Quant à « Dizzy Gillespie » (double album - Paris Jazz Concert/Delta Music), il propose des enregistrements à la salle Pleyel en 1960, avec la fameuse oeuvre « Gillespiana Suite », de Lalo Schiffrin, et à L'Olympia en 1965, avec un répertoire latino. Quelques exemples dans une carrière magnifique et exemplaire.
Dizzy Gillespie : le fou bopant
Publié le 19/01/2003
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D. P.
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7255
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