Coxarthrose
En 1998, l'EULAR a nommé un groupe de travail afin de définir des recommandations pour la prise en charge de l'arthrose du genou et de la hanche. Des recommandations ont ainsi été publiées en 2000 et réactualisées en 2003 pour la gonarthrose. En 2004, c'est au tour des premières recommandations intéressant la coxarthrose d'être présentées.
Elaborées par 22 experts de 13 pays, elles sont au nombre de dix :
1. Du fait de son efficacité et de sa sécurité d'emploi, le paracétamol (jusqu'à la dose maximale de 4 g/jour) est l'antalgique oral de première intention en cas de douleurs faibles à modérées. S'il est efficace, c'est le traitement antalgique oral au long cours à privilégier.
2. Les AINS, administrés à la dose efficace la plus faible, doivent être utilisés en association avec le paracétamol ou en remplacement de ce dernier chez les patients qui ne répondent pas de façon adéquate au paracétamol. Chez les sujet à risque gastro-intestinal, sont indiqués les AINS non sélectifs associés à un protecteur gastrique, ou bien les anti-COX2 (coxibs).
3. Les traitements symptomatiques d'action lente (glucosamine sulfate, chondroïtine sulfate, diacerhéine,insaponifiables de soja et d'avocat, acide hyaluronique), ont des effets symptomatiques et une faible toxicité, mais la taille de l'effet est réduite ; les candidats au traitement ne sont pas bien définis et les modifications structurales cliniquement significatives ainsi que les aspects pharmaco-économiques ne sont pas bien établis.
4.- Les opiacés, avec ou sans paracétamol, sont des alternatives thérapeutiques utiles chez les patients pour lesquels les AINS ou les coxibs sont contre-indiqués, inefficaces et/ou mal tolérés.
5. les injections intra-articulaires de corticostéroïdes (guidées par ultrasons ou rayons X) peuvent être envisagées chez les patients ayant une poussée douloureuse ne répondant pas aux analgésiques et aux AINS.
6. Les mesures non pharmacologiques de l'arthrose de hanche comprennent l'éducation du patient, l'exercice physique, les aides (canne, semelles),l'amaigrissement en cas d'obésité ou de surpoids.
7. Le remplacement articulaire doit être envisagé chez les patients ayant des signes radiographiques de coxarthrose et présentant une douleur et une impotence réfractaires.
8. L'ostéotomie et les techniques chirurgicales conservatrices doivent être envisagées chez les adultes jeunes ayant une coxarthrose, particulièrement s'il existe une dysplasie ou une déformation de type valgus ou varus.
9. La prise en charge optimale de l'arthrose de hanche repose sur une combinaison de traitements pharmacologiques et non pharmacologiques.
10. Le traitement de l'arthrose de hanche doit être adapté en fonction :
- de facteurs de risque locaux (obésité, facteurs mécaniques, activité physique, dysplasie) ;
- de facteurs de risque généraux (âge, sexe, maladies associées, traitements multiples) ;
- de l'importance de la douleur, l'incapacité fonctionnelle et du handicap ;
- de la localisation et de l'importance des lésions articulaires ;
- des souhaits et des attentes des patients.
D'après la communication de M. Doherty (Royaume -Uni).
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