Dès 1991, des pionniers ont eu l'idée d'employer un lithotripteur pour traiter des pseudarthroses. Les premiers résultats de deux chercheurs de Sofia (Bulgarie), V.D. Valchanou et P. Michalov, ont été plus qu'encourageants. Un effet analgésique apparaissait en effet après quelques séances. Des travaux ultérieurs ont montré que les niveaux d'énergie requis pour obtenir l'analgésie étaient plus faibles que ceux qu'avaient employés les premiers auteurs.
Le développement d'un équipement spécifique impliquait de nombreuses voies d'abord en rapport avec les pathologies à traiter (notamment pied, épaule, coude), une visualisation échographique devait idéalement être possible afin de repérer la lésion et de guider le traitement. Au plan purement technique enfin, l'émission des ondes de choc devait être parfaitement maîtrisée (densité d'émission, focalisation, reproductibilité). L'aboutissement des travaux a été un équipement intégrant l'ensemble de ces éléments (Sonocur, de la firme Siemens).
Une efficacité antalgique dans plus de 70 % des cas
Divers essais ont été réalisés entre autres par J. D. Rompe et coll. (service d'orthopédie, centre hospitalo-universitaire Johannes Gutenberg, Mayence, Allemagne). Ils ont permis de conclure à l'efficacité antalgique des ondes de choc sur la douleur en cas d'épine calcanéenne, de tendinopathie calcifiante de l'épaule et d'épicondylite (tennis elbow).
Divers essais randomisés contre placebo ont été ensuite réalisés aux Etats-Unis dans trois cliniques orthopédiques sur un groupe de 114 patients souffrant de tennis elbow. Ces travaux ont mis en évidence une amélioration significative de la douleur et un rétablissement de la fonctionnalité sous traitement actif (score douloureux à 12 semaines 37,5, contre 52,3 sous placebo, score fonctionnel UEFS 2,3 sous traitement actif, contre 3,2 sous placebo).
D'autres études ont confirmé ces résultats positifs dans plus de 70 % des cas, en particulier chez des patients ayant résisté aux traitements conventionnels (cryothérapie, physiothérapie, injections de corticostéroïdes...).
3 à 5 séances de 1 000 à 2 000 impulsions
L'expérience française, rapportée par H. de Labareyre (INSEP, hôpital Saint-Maurice, Paris) et par R. Dufour (clinique Sainte-Catherine, Avignon) confirme que le Sonocur a un effet antalgique significatif après 3 à 5 séances de 1 000 à 2 000 impulsions à quelques jours d'intervalle. Le champ d'application de cette technique recouvre principalement les douleurs de l'épaule (tendinopathie calcifiante ou non), du coude (épicondylite cubito-humérale et radiale) et du pied (aponévrosite). Le système est idéalement couplé à un échographe pour faciliter le repérage du point douloureux et le contrôle du positionnement pendant le traitement.
Les sites de référence en France sont situés à Avignon, Lyon, Roubaix et Toulon, un cinquième site étant prévu en région parisienne.
Conférence de presse Siemens, Paris
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