DE NOTRE CORRESPONDANT
SI LES TROIS régions partenaires font partie, dans leur pays respectif, des zones les plus dynamiques en matière de recherche et d'industrie de santé, leur potentiel réuni a de quoi impressionner les observateurs les plus blasés : 40 % des grandes sociétés pharmaceutiques mondiales sont présentes dans au moins une des trois régions, lesquelles regroupent douze universités, 100 000 étudiants et doctorants et 600 entreprises, de la start-up nouvellement créée jusqu'aux géants pharmaceutiques bâlois Novartis et Roche, avec un total de 50 000 emplois. «Nos partenaires américains ne savent pas où est Strasbourg, mais connaissent parfaitement Biovalley», constate Gérard Christmann, président d'Alsace Biovalley, la branche française de Biovalley, et le réseau a été un formidable outil pour faire connaître le potentiel des trois régions dans le reste du monde.
Fondé il y a dix ans avec l'aide de crédits européens, destinés à l'époque à «compenser les inconvénients des implantations frontalières ou excentrées», Biovalley a su transformer ces handicaps en atouts et révéler des synergies trop longtemps méconnues. Le savoir-faire accumulé par Biovalley lui permet aussi de gérer des projets internationaux et nationaux. C'est Alsace Biovalley qui pilote le pôle Innovations thérapeutiques de Strasbourg, l'un des trois seuls pôles d'innovation internationaux en matière de santé, officiellement lancé en 2005. Chaque année, Biovalley organise une journée de rencontres qui permet aux industriels et aux chercheurs de nouer des contacts dans le cadre d'une bourse d'affaires. Elle vient de se tenir à Mulhouse et a permis aux grands groupes de partir à la rencontre des start-up, en leur proposant des programmes de coopération. De même, Biovalley met ses contacts et ses connaissances au service des créateurs d'entreprises : depuis 1998, une centaine de start-up se sont créées dans cet espace, dont une trentaine en Alsace. «Notre structure trinationale est unique, et nous avons réussi à créer l'une des régions biotechnologiques les plus dynamiques d'Europe», se félicite l'actuel président de Biovalley, le chimiste suisse Christian Suter. La réunion de cette année a attiré plus de 200 acteurs des sciences de la vie, et permis, outre les conférences et les débats, de nouer 300 rendez-vous entre des entreprises et des scientifiques de tous horizons.
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