L'existence de L., âgée de neuf mois et demi, avait mal commencé, avant même son hospitalisation à Rennes.
Au cours de la grossesse, sa maman n'avait pas pris de poids. A la naissance, L. affichait un retard de croissance intra-utérin. Et à la sortie de maternité sa maman avait eu une prescription de fer en raison d'une anémie à 10,4 g/dl.
Un peu plus de neuf mois après, les pathologies persistent. Le bébé, toujours en allaitement maternel, est admis à l'hôpital Sud, pour retard staturo-pondéral, altération de l'état général, apathie, somnolence et hypotonie. S'y ajoute une langue rouge et dépapillée. Le tableau se complète, enfin, d'une anémie macrocytaire (6,5 g/dl) avec vitamine B12 abaissée et, surtout, d'une atrophie corticale à l'IRM.
Comme souvent, c'est de l'interrogatoire des parents que surgit la vérité. Au chapitre des habitudes alimentaires, les médecins les découvrent adeptes du régime végétalien, qui exclut tout produit ou sous-produit animal. Le végétalisme est connu pour ses déficits protéiques, calciques et en vitamines B12 et D.
Le traitement symptomatique avec transfusion globulaire, vitamine B12 et nutrition entérale en continu permet une rapide récupération staturo-pondérale et neurologique. Sur ce dernier plan, un doute persiste sur les séquelles.
J. Wagnon et coll. « J Gynécol Obstét Biol Reprod », 2005 ; 34 : 610-612.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature