Plus de 170 pays ont adopté des directives pour renforcer la lutte antitabac, en réglementant notamment l'usage d'additifs chimiques adoucissant les cigarettes, samedi au terme d'une conférence de l'Organisation mondiale de la santé en Uruguay. Les pays signataires de la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac (CCLAT) sont également convenus d'intégrer les programmes d'aide pour arrêter de fumer à leurs systèmes nationaux de santé et de soutenir des campagnes de sensibilisation de la population, précise l'OMS dans un communiqué. "Ces directives vont aider les pays à adapter leurs lois et à répondre aux faux arguments de l'industrie du tabac. Il s'agit de recommandations pour guider la politique des Etats, mais il revient à chacun d'entre eux de déterminer la meilleure façon d’appliquer ces directives en vue de promouvoir la santé publique, précisait l'OMS dans un document préparatoire.
Lors de cette même réunion, il a été longuement débattu de la cigarette électronique, présentée comme une solution pour arrêter de fumer "sabote les stratégies de l'OMS" dans sa lutte contre le tabac, ont dénoncé l'Organisation mondiale de la santé et des associations antitabac à l'occasion d'une conférence en Uruguay. La cigarette électronique est "un outil pour saboter les stratégies destinées à encourager les individus à arrêter de fumer", estime Eduardo Bianco, directeur régional de l'Alliance pour la Convention-cadre de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour la lutte anti tabac (CCLAT). Les plus de 170 pays qui ont souscrit ce premier traité international destiné à réduire la consommation de tabac, entré en vigueur en février 2005, étaient réunis pour la quatrième fois cette semaine à Punta del Este (sud-est). Les cigarettes électroniques, ou e-cigarettes, censées aider les fumeurs à arrêter de fumer, sont des générateurs d'aérosol dont la forme rappelle celle de la cigarette et qui produisent de la fumée artificielle aromatisée, avec ou sans nicotine. Selon un rapport de la CCLAT divulgué lors de la conférence, l'augmentation de la consommation de cigarettes électroniques coïncide d'ailleurs avec la mise en place de lois interdisant le tabac dans les lieux publics. Eduardo Bianco souligne également la nocivité de certains composants des cigarettes électroniques: "La nicotine est une drogue très addictive et ce qu'ils utilisent pour véhiculer la nicotine est le propylène glycol, une substance toxique pour les êtres humains", ajoute-t-il.
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