S ELON une étude présentée au Congrès européen de dialyse et de transplantation (Vienne, Autriche), un nouveau chélateur du phosphore sans calcium ni aluminium donne des résultats intéressants en ce qui concerne le risque de calcifications coronariennes. Il s'agit du chlorhydrate de sévélamer (Renagel, Genzyme), destiné à réduire la phosphorémie des insuffisants rénaux sous hémodialyse.
Chez les dialysés, l'hyperphosphorémie est très fréquente et presque tous les dialysés prennent un chélateur du phosphore.
Les dialysés ont un risque élevé de maladies cardio-vasculaires, lesquelles sont associées à une mortalité élevée.
L'étude présentée à Vienne, ouverte, randomisée, conduite auprès de 202 patients dans 15 centres aux Etats-Unis et en Europe, avait pour but de comparer deux groupes de sujets en ce qui concerne la progression des calcifications cardiaques : l'un sous chélateur de phosphore à base de calcium, l'autre sous Renagel. Dans les deux groupes, le taux de calcification des artères coronaires et de l'aorte était mesuré par angiographie à rayons X, technique non invasive.
Les 202 patients de l'étude ont été évalués au début de l'étude et un an après.
Au bout d'un an, les valeurs de la phosphorémie et du produit phosphocalcique ont diminué dans les deux groupes. Malgré un contrôle similaire de la phosphorémie, on a observé une différence significative entre les deux groupes en ce qui concerne la progression des calcifications cardiaques : avec le chélateur de calcium, l'augmentation moyenne du taux de calcifications a été de 25 %, contre 6 % avec Renagel. Ces différences ont été notées dès le sixième mois.
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