Diabétiques insuffisants rénaux
Les diabétiques représentent actuellement environ 40 % de l'ensemble des insuffisants rénaux dialysés, une proportion qui, selon les experts, est en constante augmentation. Si la dialyse prolonge l'espérance de vie de ces patients, elle est néanmoins beaucoup plus faible que celle des insuffisants rénaux non diabétiques.
Quelle est la technique qui convient le mieux à ces patients ? Une question à laquelle il n'est pas, selon Ram Gokal (Royaume-Uni), facile de répondre. L'hémodialyse et la dialyse péritonéale ont chacune leurs avantages et leurs inconvénients et le choix se fait au cas par cas en fonction du contexte clinique et social. Chez les patients ayant une maladie cardio-vasculaire sévère, la dialyse péritonéale, continue et plus lente, sera préférée, mais la plupart du temps les deux techniques sont envisageables.
La survie est comparable avec les deux techniques, la dialyse péritonéale donnant néanmoins de meilleurs résultats au cours des deux ou trois premières années.
La qualité de vie est également à prendre en compte. La dialyse péritonéale peut être pratiquée à domicile, ce qui est un argument de poids chez les diabétiques qui ont déjà, du fait de leur maladie, une qualité de vie altérée.
Un meilleur contrôle de la glycémie
La dialyse péritonéale a, en outre, l'avantage d'offrir la possibilité de mieux contrôler la glycémie, dans la mesure où l'on peut facilement ajouter de l'insuline aux sacs de dialyse. L'insuline diffuse rapidement à travers la membrane péritonéale et est délivrée directement au foie par voie portale, d'où une bonne stabilité des besoins d'insuline et une diminution des doses par rapport à la voie sous-cutanée. Par ailleurs, la prescription de polymères du glucose iso-osmolaire permet d'obtenir une ultrafiltration satisfaisante et de réduire l'emploi des solutions glucosées hyperosmolaires qui peuvent être source de déséquilibre et de majoration de la dyslipidémie.
Quelle que soit la modalité choisie, il faut surveiller attentivement le patient, en portant une attention toute particulière à la malnutrition, à la gastropérésie, à l'atteinte des organes cibles (yeux, pieds) et au contrôle strict des chiffres tensionnels et des paramètres lipidiques.
La transplantation, lorsqu'elle est possible, est le traitement de choix chez ces patients dont l'espérance de vie moyenne ne dépasse pas trois ans.
D'après la communication de Ram Gokal, (Royaume-Uni).
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