Le rôle du microbiote dans les maladies immunitaires a été récemment démontré et son déséquilibre ou dysbiose a été associé à des pathologies, telles que les maladies inflammatoires digestives et l’obésité.
Les progrès de la biologie moléculaire ont permis de classer le microbiote fécal de façon phylogénétique et de reconnaître aujourd’hui au sein d’une extrême diversité de microorganismes propres à chaque individu, une composante commune à tous : le noyau phylogénétique fait d’un nombre plus réduit d’espèces et dont la présence est caractéristique d’une flore normale qualifiée d’eubiose. Cette identification permet aujourd’hui d’explorer la dysbiose représentée par un décalage par rapport à un contexte normal chez des groupes de patients particuliers.
Modifications pathogènes
Pour Joël Doré (INRA, Jouy en Josas) « Il est actuellement possible de corréler des signatures bactériennes avec certaines pathologies (pathologies immunes, métaboliques et maladies dégénératives) et les années à venir permettront peut-être d’identifier des biomarqueurs de risque. »
Actuellement le projet de la communauté scientifique est de séquencer tout le génome bactérien afin d’analyser les profils normaux et les facteurs qui les influencent. Sur le plan clinique, de nombreuses pathologies s’accompagnent de modifications du microbiote : diarrhées post antibiotiques, syndrome de l’intestin court, MICI, syndrome du côlon irritable, diarrhée associée à la nutrition entérale. De nombreux travaux ont montré l’intérêt de restaurer l’écosystème intestinal, notamment lors des diarrhées infectieuses à C. difficile où la plupart des études ont été menées avec S. boulardii ( Ultra-levure). Ses études continuent, notamment pour mieux comprendre le rôle de cette levure dans les MICI et le syndrome de l’intestin irritable.
Symposium « Les microbiotes intestinaux : équilibre et troubles » organisé par Biocodex.
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