En France comme dans le reste du monde, le diabète pose des problèmes préoccupants. Il s'agit bel et bien d'une épidémie dont l'extension est explosive, a rappelé le Pr Charbonnel (Nantes). Ainsi, un enfant nord-américain (Etats-Unis) né en 2000 a 33 % de risques de devenir diabétique si c'est un garçon, 39 % si c'est une fille.
De nombreux diabètes ne sont pas diagnostiqués (entre 300 000 et 800 000 en France). La plupart des patients ne bénéficient pas d'un bon contrôle glycémique (seulement un tiers est bien équilibré). Pour le diabète de type 2 (90 % du total), la prévention est difficile, car elle implique des modifications profondes des modes de vie (régime alimentaire et exercice physique). Pourtant, pour les deux types de diabète, les progrès théoriques de la prise en charge sont considérables et se poursuivent, a souligné le Dr Wientjens, président de l'IDF (International Diabetis Federation), comme la possibilité d'autocontrôle de sa glycémie par le patient ou la prochaine mise à disposition d'insuline inhalée (Exubera).
Les antidiabétiques oraux rapidement insuffisants
Pour le Dr Yki-Järvinen (Finlande), médecins et patients doivent donc être convaincus de quelques données simples. Comme l'ont montré les études DCCT (pour le diabète de type 1) et UKPDS (pour le diabète de type 2), le risque lié à l'affection est corrélé au taux d'HbA1c : toute diminution de ce taux, même si elle n'atteint pas l'objectif souhaitable de 7 %, entraîne une diminution significative et importante des différents risques liés au diabète, quel que soit son type. Les mesures hygiéno-diététiques et les antidiabétiques oraux seuls sont rapidement insuffisants : après six ans de suivi, la moitié des patients a besoin d'insuline. Or, le passage a lieu en général au moins dix ans après le diagnostic.
Le Dr Bolli (Italie) a rappelé que la dégradation des cellules bêta des îlots de Langerhans commence en général douze ans avant le diagnostic. Il plaide donc pour un traitement « agressif », dont l'objectif est d'amener l'HbA1c à 7 %. Pour cela, tous les moyens thérapeutiques disponibles doivent être envisagés, sachant que l'objectif est le plus souvent atteint avec une association antidiabétiques oraux et insuline basale, à laquelle il faut recourir de façon bien plus précoce qu'actuellement, après le diagnostic. Il va de soi que cet objectif ne suffit pas : les chiffres de l'indice de masse corporelle, de la tension artérielle et des lipides sanguins doivent eux aussi se rapprocher le plus possible des valeurs normales.
Le Dr Owens (Royaume-Uni) a conclu en soulignant que la mise à disposition de l'insuline glargine (Lantus, des Laboratoires Aventis) constitue un atout dans le passage à l'insulinothérapie : elle est la première à ne nécessiter qu'une injection par jour, au moment qui convient le mieux au patient (lever ou coucher), et cela avec une diminution significative des hypoglycémies nocturnes.
Symposium organisé par les Laboratoires Aventis : « New developments and Treatment Strategies in Diabetis Management ».
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