Le GLP-1 est l'un des traitements proposés dans le diabète de type 2, caractérisé par une insulinorésistance. En effet, cette hormone peptidique sécrétée par les cellules intestinales en réponse à l'ingestion d'aliments a comme rôle principal de contrôler la glycémie postprandiale. Sa sécrétion est diminuée chez les sujets atteints de diabète de type 2, ce qui suggère un rôle dans la pathogenèse de la maladie.
Des injections de GLP-1 chez de tels sujets stimule la sécrétion d'insuline, inhibe celle de glucagon et diminue la glycémie, tout comme la vidange gastrique et la sensation de faim.
L'étude proposée par Mette Zandler et coll. avait pour objectif d'étudier les effets à long terme du GLP-1 sur le contrôle de la glycémie, la prise de poids, l'insulinorésistance et la fonction des cellules bêta.
Les 20 patients de l'étude avaient tous un diabète de type 2 diagnostiqué après 40 ans et traité par régime seul ou antidiabétiques oraux. Ces derniers ont été arrêté 3 semaines avant le début de l'étude.
Il ne s'agit pas d'une étude contrôlée, puisque toutes les deux entrées, soit du GLP-1 (recombinant), soit une solution saline, étaient assignées. Le traitement était administré grâce à une pompe à insuline portable permettant une perfusion en continue de 4,8 pmol/kg/min de l'un ou l'autre soluté. Une fois par semaine, le fonctionnement de la pompe et la compliance au traitement étaient vérifiés (dosage GLP-1). Les données ont été recueillies au début et à la fin de l'étude : test de tolérance au glucose, épreuve de sensibilité à l'insuline, mesures de la vidange gastrique (gamma-caméra), du poids, de l'index de masse grasse (dexascan), de la glycémie (profil sur 8 heures), de l'insulinémie, du peptide C, du glucagon, des acides gras, de l'hémoglobine glycosylée (HBA1c) et de la fructosamine. La sensation de faim était estimée sur une échelle visuelle.
Chez les 10 patients qui ont reçu du GLP-1, il a été observé une réduction significative des concentrations plasmatiques du glucose, de l'HbA1c, de la fructosamine et des acides gras. De même ont été améliorées la sensibilité à l'insuline et la tolérance au glucose, sans prise de poids et avec une réduction de la sensation de faim. Aucun changement de l'insulinémie. Dans le groupe sous solution saline, seule une élévation de la fructosamine a été constatée.
« Le traitement par GLP-1 permet une nette amélioration du contrôle glycémique et peut constituer un nouveau traitement du diabète de type 2 », ont souligné les auteurs. Il améliore aussi bien la première que la seconde phase de la réponse au glucose. Celle-ci se maintient pendant 6 semaines, sans épuisement de la sécrétion des cellules bêta.
« Lancet », vol. 359, 9 mars 2002, pp. 824-830.
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