Par ailleurs, un autre vaccin contre le rotavirus va être disponible en 2006 : Rotateq (sanofi Pasteur MSD). Il vient de recevoir un avis favorable du Comité des médicaments à usage humain (Chmp) européen pour que la Commission européenne délivre une AMM, là aussi pour l’immunisation active des enfants âgés d’au moins 6 semaines. Dans les études cliniques, l’efficacité a été montrée contre cinq sérotypes responsables d’une majorité des infections par ce virus : G1, G2, G3, G4 et G9. Ce vaccin se présentera également sous la forme d’une solution à administrer par voie orale, à raison de trois prises à 2, 3 et 5 mois, qui peuvent s’inclure dans le calendrier vaccinal.
L’efficacité et la sécurité d’emploi ont été soigneusement évaluées dans des études spécifiques au cours du développement des deux vaccins. Ce qui a montré que ces préparations n’entraînent pas le risque d’invagination intestinale aiguë qui avait entraîné le retrait d’un précédent vaccin.
Le rotavirus est le principal responsable des gastro-entérites du nourrisson et surtout des formes sévères. Environ 600 000 enfants de moins de 5 ans décèdent chaque année des suites d’une gastro-entérite à rotavirus, principalement dans les pays les plus pauvres où la déshydratation survient sur un terrain de dénutrition. Mais il sévit en France où le virus serait responsable de 300 000 épisodes de diarrhées aiguës, avec 18 000 hospitalisations et 9 décès annuels.
Le virus est très contagieux avant l’apparition des signes cliniques, pendant l’incubation qui dure de deux à quatre jours. Les formes asymptomatiques sont fréquentes y compris chez l’adulte. Il est aussi très résistant dans l’environnement et des mesures d’hygiène simples ne sont pas suffisantes pour prévenir ou faire disparaître l’infection. D’où l’intérêt d’une vaccination préventive à la fois de l’infection et des épisodes de déshydratation qu’elle entraîne.
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