C OMMANDE de la Ville de Jérusalem pour la commémoration de ses 3000 ans, « Seven Gates of Jérusalem », symphonie n° 7 de Krzysztof Penderecki, est composée pour cinq solistes, un récitant, un orchestre et trois churs.
C'est une uvre majeure de la fin du XXe siècle qui, après la Passion selon Saint Luc, le Requiem polonais et le Te Deum, s'inscrit dans la continuité de l'uvre religieuse de Penderecki. Basée sur l'Ancien Testament et les Psaumes de David, elle est chantée dans le latin original (sauf pour le fragment d'Ezékiel en hébreux).
Cet enregistrement a été réalisé en janvier 2000 à Cannes dans le cadre du MIDEM Classique avec le Penderecki Festival Orchestra et le Warsaw Philharmonic Choir sous la direction du compositeur qui venait d'être nommé « Living composer of the Year ». L'interprétation est magnifique et les cinq solistes, tous polonais, y sont superlatifs. L'atmosphère pesante, religieuse ainsi que le recueillement impressionnent.
Le portrait de Penderecki qui suit est exemplaire. Le fil conducteur est le récit par le compositeur de sa vie mais surtout des phases de sa carrière, étayé de documents de la télévision polonaise et d'extraits de ses uvres. Suit un long entretien donnant les clés de la composition de sa Septième Symphonie. Parmi les caractéristiques interactives, les sous-titres quadrilingues, la possibilité d'afficher les quelques commentaires du compositeur au fil de l'uvre, et celle, assez peu intéressante car peu lisible, de superposer à l'image, inscrit sur un support opaque qui voile l'image comme un tulle, le fac simile de la partition manuscrite (1).
« Dialogue des Carmélites » de Francis Poulenc (2) n'est pas un des opéras du répertoire le plus filmé. Aussi cette représentation mise en scène par la comédienne Marthe Keller est-elle la bienvenue d'autant qu'elle respecte à la lettre l'esprit de l'uvre tout en innovant ça et là.
Sous la direction de Jan Latham-Koenig, l'Orchestre Philharmonique de Strasbourg est superbe, et la distribution à peu près impeccable. Dominent largement Hedwig Fassbender (Mère Marie), Anne-Sophie Schmidt (Blanche de La Force) et Nadine Denize (Première Prieure).
On a rarement vu une production d'opéra aussi intelligemment filmée (Don Kent) montrant l'essentiel de ce qui se passe dans les mouvements d'ensemble mais sachant aussi aller chercher l'expression juste dans un visage, le détail d'un geste, bref tout ce qui fait la différence des grandes directions d'acteurs. Une acquisition indispensable dans le catalogue en formation du dernier des supports visuels de musique.
(1) 1 DVD vidéo PAL 16/9 (zone 2) Arthaus Musik/Naïve. Enregistrement : 2000. Durée : 140 min.
(2) 1 DVD vidéo PAL 16/9 (zones 2 et 5) Arthaus Musik/Naïve. Enregistrement : 1999. Durée : 1 h 35 min.
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