Deux questions au… Dr Didier Chapelot*

Publié le 01/07/2011
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Comment pourrait être utilisée l’hypoxie en cabine dans les salles de fitness?

En se fondant sur les rares études disponibles, de surcroît conduites sur de courtes périodes, l’hypoxie ne devrait être utilisée qu’en appoint d’une activité physique, sorte de starter pour les personnes assez jeunes, entre 30-50 ans, qui ont pris du poids et qui profiteraient ainsi de l’augmentation de leur métabolisme de base et de l’oxydation des graisses. à ce jour, les résultats sur la masse grasse sont modestes, mais il n’est pas impossible qu’ils puissent être améliorés en variant les modalités des tests. Coupler l’exercice physique et l’hypoxie peut éventuellement potentialiser les effets positifs.

Quels sont les effets indésirables à attendre de la mise sous hypoxie?

Objectivement, ils seraient négligeables, en dehors – et exceptionnellement – de problèmes respiratoires importants. En soi, l’hypoxie ne pose pas de contre-indications supplémentaires chez une personne qui se met au sport, autres que les bémols habituels en cas de comorbidités notamment cardiovasculaires et respiratoires. Si la personne tolère l’hypoxie, les contre-indications sont rares, car contrairement aux athlètes, le sédentaire désature peu en dioxygène et sans conséquence délétère.

*Equipe Physiologie du Comportement Alimentaire, Université Paris XIII.

Source : lequotidiendumedecin.fr