« Les améliorations récentes de la stimulation ovarienne ont surtout porté sur les traitements préparatoires à la FIV (fécondation in vitro), pour optimiser d’une part la qualité endométriale et sa réponse aux effets de la progestérone, d'autre part la qualité ovocytaire » a indiqué le Pr Dominique De Ziegler (AMP, hôpital Cochin, Paris).
L'administration d'une contraception orale optimise la réceptivité endométriale. Les effets positifs de la pilule avant stimulation ovarienne sont discutés, une méta-analyse semblant montrer des résultats négatifs. Mais le Pr De Ziegler réfute quelque peu les conclusions de cette publication, qui incluait quatre études. « Pour deux d'entre elles, l'intervalle entre l'arrêt de la pilule et le début de la stimulation par FSH recombinante était de seulement deux jours, ce qui est trop court ! » indique-t-il. Le gynécologue s’appuie surtout sur autre étude, qui a comparé les résultats en terme de nombre d'ovocytes et d'embryons entre l'Amérique du Nord et l'Europe. « Tous les paramètres sont semblables (dose de FHS, épaisseur de l'endomètre, âge, nombre d'embryons transférés...), et la seule différence est l'usage de pilule contraceptive en pré-traitement qui s’élevait à 96% en Amérique du Nord et à 13% en Europe » a noté le Pr De Ziegler. « Or, les résultats sont meilleurs dans l'étude menée en Amérique du Nord. »
Hormone de croissance
Par ailleurs, la prise d’hormone de croissance concomitante avec l’AMP semble prometteuse. « Trois récentes méta-analyses ont conclu que, lors d'une stimulation ovarienne, le co-traitement avec la GH améliorait les résultats d'AMP chez les femmes peu répondeuses à la stimulation » a précisé le Pr De Ziegler. Si les études ne montrent pas d'amélioration de la réponse ovarienne ou du nombre d'ovocytes, elles concluent à de meilleurs taux de grossesse et de naissance, et donc à un effet sur la qualité des ovocytes.
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