La liste des maisons médicales de garde s'allonge. Les villes de Châteauroux (Indre) et de Saint-Etienne (Loire) viennent en effet de se doter de telles structures, qui permettent aux généralistes volontaires de disposer d'un lieu unique, sécurisé, où assurer des consultations quand les cabinets sont fermés (le soir et le week-end).
Les nouvelles maisons fonctionnent depuis le 17 mars. Elles sont toutes les deux installées dans les murs de l'hôpital de leur ville, ont été financées par le FAQSV (Fonds d'aide à la qualité des soins de ville).
A Châteauroux, 18 des 50 médecins inscrits au tour de garde exercent dans la nouvelle maison médicale. Le Dr Christophe Bediou, à l'origine du projet, espère qu'ils seront une vingtaine à la fin du mois. Installée dans l'hôpital, juste à côté du service des urgences ( « Nous sommes dans le même bâtiment, les urgences à gauche, nous, à droite », explique le Dr Bediou), la maison médicale assure aujourd'hui 50 % du tour de garde. Les patients lui sont adressés exclusivement par lecentre 15 (qui régule l'intégralité de la garde) ou par le service d'urgence voisin - dans ce second cas, le généraliste de garde n'a pas obligation de prendre en charge le malade. Les horaires d'ouverture sont 18 heures-minuit en semaine, 14 heures-minuit le samedi, et 10 heures-minuit le dimanche et les jours fériés.
La maison médicale de Saint-Etienne, implantée sur le site de l'hôpital Bellevue (où sont aussi installées les urgences du CHU) est ouverte de 18 heures à minuit en semaine, de 14 heures à minuit le samedi, les dimanches et jours fériés. Les patients y accèdent soit après régulation du centre 15, soit de leur propre initiative, ou sont envoyés par le service d'urgence. L'installation de la maison de garde a été accompagnée d'une campagne d'information des Stéphanois sur la permanence des soins au sein de l'agglomération et sur le bon usage des urgences.
Depuis quelques mois, les maisons médicales, qui peuvent être organisées selon des schémas différents d'une ville à l'autre (elles peuvent être localisées dans ou en dehors de l'hôpital, les patients peuvent y accéder directement ou non...) poussent comme des champignons. Il y en a déjà à Rennes (Ille-et-Vilaine), au Havre (Seine-Maritime), à Gap (Hautes-Alpes), aux Mureaux et à Montigny-le-Bretonneux (Yvelines), à Vénissieux (Rhône), à Mulhouse (Haut-Rhin), à Istres et à Marseille (Bouches-du-Rhône), à Roanne (Loire), à Vincennes (Val-de-Marne), à Clamart (Hauts-de-Seine), à Roubaix (Nord), à Argenteuil (Val-d'Oise), à Ambérieu-en-Bugey (Ain).
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