LA MUTUALITE fonction publique services (MFP Services) et la Mutuelle générale de l'Education nationale (Mgen), qui pèsent à elles deux un peu plus de six millions d'adhérents, ont décidé de mutualiser leurs moyens informatiques de manière à « offrir une qualité de services optimisée ».
La tâche ne sera pas aisée : les deux mutuelles vont mettre en place, dès le 1er janvier, un groupement d'intérêt économique (GIE) chargé lui-même de réaliser la mise en commun de leurs logistiques informatiques. Selon les responsables des deux mutuelles, la charge de travail est évaluée à 12 000 journées, et le coût de l'opération est estimé à environ 10 millions d'euros la première année, et 7 à 8 millions pour les suivantes. D'ici à dix-huit mois, la synergie devrait commencer à être effective, avec, à la clé, la mise en commun d'un système informatique « permettant aux deux entités de devenir un acteur de santé dominant, selon Jean-Michel Laxalt , le premier pôle d'assurance-maladie après la Cnam, un pôle aussi important que la MSA et la Canam réunies ».
Six millions de personnes concernées.
Baptisé « Chorégie », ce GIE devrait, au-delà de la simple maîtrise des coûts informatiques, permettre aux deux mutuelles de gérer au sein d'un pôle informatique unique les prestations obligatoires et complémentaires des 6 millions d'adhérents, et de « renforcer la cohésion des deux entités au sein de la mutualité en consolidant leur poids et leur influence dans le secteur sanitaire et social ».
Selon Maurice Duranton, président de MFP Services, « la Cnam, dont nous sommes délégataires légaux, nous demande chaque mois un grand nombre de statistiques. Nous pourrons y répondre plus vite et mieux, et anticiper un certain nombre de demandes futures ; par exemple, si on nous demandait si l'accord du 5 juin 2002 a réellement fait baisser le nombre de visites de généralistes, nous pourrions donner la réponse très rapidement, car nous sommes organisés à l'échelon national, alors que la Cnam doit collecter ses informations dans toutes les caisses primaires départementales ».
Malgré tout, selon les responsables des deux mutuelles, il n'est pas question d'aller au-delà de la mise en commun de leurs logistique informatiques. Du moins, « pour l'instant ».
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