COMME L'ANNÉE dernière, artparis prend place sous la voûte du magnifique Grand Palais. Pour cette dixième édition, 115 galeries, renommées ou plus discrètes, vont présenter leurs plus belles oeuvres, depuis le début du XXe siècle jusqu'à aujourd'hui. On note cette année 40 % de galeries étrangères, avec une forte participation d'artistes chinois et russes.
Une place de choix est accordée aux grands mouvements artistiques d'après 1950, comme la figuration narrative (en écho à la grande exposition du Grand Palais qui sera consacrée à ce courant à partir du 16 avril) et les oeuvres modernes, ironiques, enlevées et très colorées de ses artistes fers de lance : Bernard Rancillac (galerie Lélia Mordoch), Erró (galerie Louis Carré & Cie), Valerio Adami (chez Daniel Templon), Jacques Monory (galerie Sonia Zannettacci) ou Peter Klasen (galerie San Carlo). Le pop art ensuite, et les créations ludiques et acidulées de Tom Wesselmann (galerie Pascal Lansberg), Andy Warhol (galerie Laurent Strouk) ou Mel Ramos (galerie Rive Gauche, galerie Levy et galerie Trigano), ainsi que le nouveau réalisme, ce mouvement qui chantait «la poésie d'une civilisation urbaine» – comme disait Pierre Restany, qui fut son fondateur en 1960 –, avec Arman, César, Villeglé (chez Christophe Gaillard), ou encore Cobra, l'école picturale de 1948 dont les plus ardents représentants furent Karel Appel, Alechinsky, Corneille (chez André Simoens, à la galerie Lasés et à la Die galerie). artparis n'oublie pas non plus de célébrer le mouvement support/surface, avec Claude Viallat (galerie Bernard Ceysson) et Daniel Dezeuze (galerie Hélène Trintignan), ni l'abstraction (Hantaï chez Larock Granoff, Robert Motherwel à la galerie italienne, Aurélie Nemours à la galerie Oniris, Jean Gorin chez Lahumière…).
La photo est fort bien représentée sur le salon, avec des oeuvres récentes (Xing Danwen à la galerie Sollertis, Tom Fecht chez Vanessa Suchar, Floriane de Lassée chez Philippe Chaume) et d'autres plus « historiques » (Frank Horvat chez Dina Verny, Georges Rousse à la galerie RX, Nils-Udo chez Claire Gastaud, Shoji Ueda à la galerie Camera Obscura).
Deux initiatives à saluer : un hommage rendu aux femmes galeristes les plus audacieuses et les plus réputées du monde de l'art (Michèle Berthet-Aittouarès, Denise Cadé, Patricia Dorfmann, Thessa Herold, Catherine Issert, Marion Meyer, Nathalie Obadia…) et une exposition, « Traversées », dédiée aux artistes du Moyen-Orient, de la jeune génération ou plus confirmés.
Une occasion de découvrir un art fort et libéré, entre tradition et modernité. Rappelons qu'artparis s'est exporté en 2007 à Abu Dhabi (et l'année prochaine à Shenzhen).
(DR)Un cabinet de curiosités.
Tout près de là, le 12e Pavillon des arts et du design, le « PAD » pour les initiés, ouvrira ses portes dans le jardin des Tuileries. Cet événement s'est imposé comme le premier salon international du design historique, moderne et contemporain, des arts décoratifs et de l'art moderne.
Le Pavillon se présente comme un cabinet de curiosités, éclectique et novateur, où l'on trouve les objets les plus précieux et les plus insolites, de 1860 à 2008, réunis par 90 exposants : mobilier, dessin, peinture, sculpture, photographie, design, arts premiers, arts d'Asie, bijoux (notre photo, broche abeille de Francine Joaillerie), verre contemporain, argenterie, orfèvrerie, tapisseries, tapis… Une place spéciale est accordée cette année à la Manufacture nationale de Sèvres, qui produit, depuis 1740, des objets de céramique d'art selon des techniques artisanales : un choix d'oeuvres historiques et une sélection de créations contemporaines seront à découvrir sur le salon.
Grand Palais. Tarifs : 15 euros (TR : 10 euros). Horaires : du 3 au 6 avril de 11 h à 21 h, et le 7 avril de 11 h à 18 h. Du 3 au 7 avril.
Pavillon des arts et du design, jardin des Tuileries. Entrée 10 euros. Tlj de 11 h à 20 h (nocturnes les 3 et 4 avril jusqu'à 22 h). Du 2 au 6 avril.
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