L'ÉTUDE CORONA avait montré sous rosuvastatine (Crestor), chez les sujets âgés ayant une insuffisance cardiaque ischémique, une tendance favorable sur la mortalité et le nombre d'infarctus du myocarde, ainsi que sur les accidents vasculaires cérébraux non mortels.
L'étude GISSI-HF, dont les résultats viennent d'être présentés, a cherché à évaluer les effets d'une prescription d'acides gras polyinsaturés de type oméga 3 et de rosuvastatine chez des patients en insuffisance cardiaque. Ce travail a montré que la mortalité générale et le critère composite mortalité générale ou hospitalisation pour motif cardio-vasculaire étaient semblables dans les groupes rosuvastatine et placebo. Cette étude confirme donc la sécurité d'emploi de la rosuvastatine chez ces patients fragiles.
La tendance favorable constatée dans l'étude CORONA, mais pas dans l'étude GISSI-HF, s'explique notamment, selon J.-N. Trochu (CHU Laennec, Nantes), par le recrutement composé à 40 % seulement d'insuffisances cardiaques ischémiques dans l'étude GISSI-HF, contre 100 % dans l'étude CORONA. De plus, 63 % des patients de l'étude CORONA avaient une insuffisance cardiaque grave (NYHA III/IV) contre 37 % seulement dans l'étude GISSI-HF. Enfin, ils étaient évidemment traités de façon optimale, ce qui diminue le nombre d'événements et rend plus difficilement observables que par le passé des différences entre groupes.
Diminue le risque d'insuffisance cardiaque.
Comme l'a rappelé J.-N. Trochu, la rosuvastatine diminue le risque d'insuffisance cardiaque en cas de syndrome coronarien aigu et, à forte dose, réduit le risque d'insuffisance cardiaque en cas de cardiopathie ischémique stable. Elle ne réduit pas, en revanche, les mortalités cardiaque et totale, qui diminuent, conformément aux résultats de l'étude CORONA.
L'étude CENTAURUS, quant à elle, a été réalisée chez des patients atteints d'insuffisance coronarienne aiguë sans surélévation du segment ST afin de répondre à deux questions. La première concerne l'équivalence entre rosuvastatine et atorvastatine 80 mg ; la seconde, l'intérêt éventuel de la prescription immédiate de rosuvastatine par comparaison avec la prescription à la sortie du patient.
Le suivi a été de trois mois. Ce travail a montré la non-infériorité de la rosuvastatine 20 mg par comparaison à l'atorvastatine 80 mg sur les paramètres lipidiques. Sous rosuvastatine, 90 % des patients ont atteint la cible inférieure à 1 g/l de LDL cholestérol et 60 % la valeur cible inférieure à 0,7 g/l.
D'après le symposium organisé par les Laboratoires AstraZeneca dans le cadre du congrès ESC 2008, Munich.
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