AUJOURD'HUI, la femme de 5O ans a une espérance de vie augmentée (en progression de trente-cinq ans depuis 1900). Elle souhaite préserver la qualité de vie et rester professionnellement active. Il était intéressant d'en savoir plus sur les conséquences du changement de l'environnement de cette femme et sur la façon dont elle envisage sa cinquantaine et le traitement de la ménopause.
Ainsi, une vaste enquête épidémiologique prospective observationnelle, ANNA (Age nouveau, nouvelles attitudes), a été entreprise en mai 2001 (avec un suivi longitudinal prévu sur cinq ans) par les Laboratoires Théramex, en partenariat avec un centre collaborateur de l'OMS et un groupe d'experts.
Cohorte prospective de françaises.
Les premiers résultats à six mois de cette cohorte prospective de femmes françaises de 5O ans sont disponibles : parmi les 4 854 femmes encore présentes, 55,23 % ne sont pas encore ménopausées, 13,74 % le sont depuis moins de six mois et 31,13 %, depuis plus de six mois.
Dans le groupe de femmes récemment ménopausées, 5O % prennent un THS et 50 % le refusent (27 % par peur de prendre du poids, 17,5 % par peur du cancer, 15,7 % par manque d'information) ; à noter que 41 % d'entre elles font appel à un traitement non hormonal (phytoestrogènes, homéopathie, acupuncture). Les proportions changent chez les femmes ménopausées depuis plus de six mois : 70 % prennent un THS, 30 % ne le prennent pas pour les motifs suivants : 19 %, contre-indication médicale, 18,1 %, mauvaise tolérance, 12,8 %, peur de prendre du poids, 9,4 %, peur du cancer. Quant aux résultats à douze mois, on peut s'attendre à une inversion de ces motifs à la suite de l'événement majeur qu'a représenté la publication de l'étude WHI.
En effet, les gynécologues témoignent de la grande perturbation de leurs patientes. Ils se demandent s'il est possible d'extrapoler les données américaines et britanniques à des femmes françaises qui sont peu ou pas traitées par des estrogènes conjugués équins et de l'acétate de médroxyprogestérone.
L'enquête MISSION.
Comme il n'existe aucune étude d'intervention française, il est apparu logique de mettre en place l'enquête Mission (Ménopause : risque de cancer du sein, morbidité et prévalence). Il s'agit d'une grande enquête randomisée nationale, menée à l'initiative des Laboratoires Théramex (filiale du groupe Merck), en partenariat avec la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale.
Les objectifs principaux de cette « enquête prospective avec retour en arrière » sont de déterminer chez la femme ménopausée la prévalence du cancer du sein et de la morbidité, hors cancer du sein, puis de constituer un observatoire de l'incidence de toutes les pathologies durant trois ans. Ainsi 6 600 femmes ménopausées seront recrutées dans toute la France par 825 gynécologues volontaires (chaque gynécologue évaluera huit cas). La cohorte se composera de 3 300 patientes n'ayant jamais reçu de THS ou l'ayant arrêté depuis plus de cinq ans et de 3 300 patientes actuellement sous THS ou l'ayant arrêté depuis moins de cinq ans, à la condition impérative que le THS repose sur le 17 bêta-estradiol par voie orale ou cutanée, éventuellement associé à la progestérone ou aux dérivés prégnanes ou nor-prégnanes (majorité de traitements prescrits en France). L'existence de cette enquête, dont le début est prévu en janvier 2004, a été annoncée auprès des gynécologues.
Pour toutes informations auprès des médecins de la direction médicale, un Numéro Vert est mis en place : 0.8OO.91.25.99, ainsi qu'un e-mail : contactarobaseenquetemission.com.
Conférence de presse organisée par l'institut Théramex, avec la participation de Pr C. Sureau (Théramex), des Drs T. Chevalier (Théramex) et Pia de Reilhac (Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale).
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