Implanon (68 mg implant étonogestrel) est un implant de 4 cm de long et de 2 mm de large, constitué d'un polymère synthétique, l'éthylène d'acétate de vinyle, dans lequel est dispersé un progestatif sélectif : l'étonogestrel (métabolite actif du désogestrel).
Ce système d'administration permet la diffusion quotidienne de très faibles doses de progestatif, suffisantes pour être contraceptives dès le premier jour suivant l'insertion et pendant trois ans au maximum. L'implant ne contient pas d'estrogène de synthèse.
La pose d'Implanon doit être effectuée par un médecin familiarisé avec la technique. Pour ce faire, hormis les conseils fournis par la visite médicale (qui ne sont pas suffisants), une centaine de gynécologues ont été formés, puis sont eux-mêmes devenus formateurs auprès d'autres gynécologues ou médecins généralistes sollicités par mailing et presse. A ce jour, on estime à environ 3 000 le nombre de praticiens formés.
Implanon doit être posé au niveau de la face interne du bras non dominant, dans le sillon entre le biceps et le triceps, à 6-8 cm au-dessus du pli du coude, en sous-cutanée et sous anesthésie locale (voire utilisation « large » de crème Emla, une heure avant). Une fois la pose effectuée, il est impératif de vérifier la présence de l'implant en sous-cutané par palpation de la zone d'implantation.
L'implant posé doit rester palpable
L'implant posé doit rester palpable pendant toute la durée de l'utilisation. Il se trouve juste sous la peau, ce qui fait qu'il sera visible en lumière rasante sous forme d'une petite « bosse » sous la peau. Il doit être posé le premier jour des règles ou au moment de l'hémorragie de privation. Sinon, un dosage de bêta hCG doit être demandé. Quelques jours suivant la pose, il est possible d'observer une sensibilité à la palpation (douleurs, démangeaisons), ainsi qu'une ecchymose lorsque l'anesthésie locale se dissipera. Si ces signes sont inquiétants, la patiente doit contacter son médecin.
L'implant ne devra pas être posé chez une femme qui présente une allergie connue à l'un des constituants d'Implanon (éthylène d'acétate de vinyle, étonogestrel).
Informations, conseils, calendrier des saignements
Du fait d'une contraception progestative en continu, il n'existera pas d'hémorragie de privation régulière, et les saignements sous Implanon sont imprédictibles. Une information préalable à la pose d'Implanon, des conseils et l'utilisation d'un calendrier des saignements peuvent en améliorer la tolérance.
Les effets indésirables le plus fréquemment rapportés lors des études cliniques étaient : céphalées, acné, vaginite, augmentation du poids corporel, tensions mammaires et mastodynies. Les seules contre-indications formelles sont la phlébite évolutive et l'utilisation de traitements inducteurs enzymatiques (barbituriques, rifampicine).
Plus de 100 000 patientes ont utilisé Implanon à ce jour, vingt-deux mois après sa mise sur le marché. Les patientes qui semblent le plus concernées par ce mode contraceptif sont celles qui le demandent, celles qui « en ont assez » de prendre la pilule, celles qui ont tendance à oublier leur pilule, celles qui ont envie d'un changement contraceptif. Néanmoins, il n'existe pas de profil type de patiente et Implanon est une « contraception comme les autres » qui s'adapte à toutes les femmes et peut même être proposée en première intention, pour une première contraception. Cette contraception, que près de 20 % des femmes américaines ont adoptée, représente un choix supplémentaire offert aux femmes. En effet, la contraception doit être adaptée et personnalisée.
* Paris. Déjeuner-débat « L'expérience d'Implanon, maîtrise du geste, profil de la patiente », organisé dans le cadre de la formation des généralistes et réalisé à l'initiative d'Organon.
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