« Le diagnostic précoce des BPCO est très loin d’être satisfaisant, souligne le Dr Nicolas Roche (Hôtel-Dieu, Paris). Trois patients sur quatre ne savent pas qu’ils sont atteints alors qu’ils vont évoluer vers le handicap respiratoire ». Car la BPCO même asymptomatique a une évolution défavorable avec un retentissement sur la vie quotidienne. La mesure du souffle à l’aide d’un mini-spiromètre électronique est également l’occasion de rappeler l’intérêt du maintien de l’activité physique. Reste que les compte rendus des explorations fonctionnelles respiratoires sont parfois incompréhensibles. « Le médecin généraliste veut des conseils pratiques. Il faut faire des efforts pour les rendre plus clairs », reconnaît le spécialiste. Les marqueurs biologiques comme la protéine CC-16 ont un intérêt potentiel qu’il faudra confirmer dans un horizon de cinq à dix ans. D’ores et déjà, il existe des moyens diagnostiques et thérapeutiques pour traiter la BPCO. « On a un produit, le Seretide®, qui a très probablement un effet sur la mortalité et le déclin de la fonction respiratoire, deux critères pertinents d’évaluation de l’histoire naturelle de la maladie », indique le Dr Roche. Et si le patient continue à fumer ? « C’est un problème d’éthique personnelle mais il n’y a pas d’arguments médicaux pour ne pas traiter un fumeur actif », affirme le spécialiste.
Les symptômes cachés
Pour l’asthme, la communication avec le malade a tendance à évoluer vers la lassitude ou le fatalisme face à la maladie chronique. Il faut favoriser les questions ouvertes pour débusquer les symptômes non déclarés ou l’utilisation fréquente de beta-deux mimétiques. Le test de contrôle de l’asthme (TCA) permet de favoriser le dialogue, d’évaluer une marge de progression et de fixer un objectif commun pour améliorer le contrôle de la maladie.
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