PARIS
Cette remarquable exposition présente un ensemble de 80 dessins flamands et hollandais des XVIe et XVIIe siècles, provenant du Cabinet des dessins et des estampes des Offices de Florence, l'une des plus prestigieuses collections de feuilles au monde. Les oeuvres de Bruegel, Rubens et leurs contemporains – Lucas de Leyde, Jan Gossaert, Stradanus, Carel van Mander, Goltzius, Breemberg… – se laissent admirer à travers des scènes d'intérieurs, des paysages, des compositions mythologiques, des anatomies, des allégories, des études de personnages ou d'animaux… On s'arrêtera tout particulièrement devant « l'Ire » de Bruegel l'ancien, et son cortège de trognes et de monstres, devant la somptueuse pierre noire de Van de Velde le jeune, « Barques au mouillage dans des eaux calmes », ou encore devant la délicate « Tête de femme » de Rubens (notre photo).
Institut néerlandais, 121, rue de Lille, 7e, tél. 01.53.59.12.40. ; jusqu'au 30 novembre. Catalogue, 135 p., 40 euros.
« Assises », 101 chaises-oeuvres
C'est sous l'impulsion de Philippe Delaunay, médecin, collectionneur et fondateur de l'association À vol d'oiseau du cercle, qui a pour but de favoriser la rencontre, le dialogue et la réflexion entre les artistes, les collectionneurs et le public, que le projet « Assises » a vu le jour. L'idée était de demander à une centaine d'artistes, confirmés ou plus confidentiels, de toutes les générations possibles, de livrer leur propre regard de créateur sur une chaise identique, standard, et conçue en kit. Chaque artiste, d'une manière conceptuelle, loufoque, minimaliste, ou déstructurée, a imaginé son « assise » personnelle (notre photo : Nicolas Descottes). De vraies surprises et un vivier d'inventivité.
Ministère de la Culture , hall de l'immeuble des Bons-Enfants, 182, rue Saint-Honoré, 1er, www.assises.fr ; jusqu'au 19 novembre.
Phobie
Un vent de névrose souffle sur la galerie Bailly ! Sept artistes contemporains y ont installé leurs visions de la phobie. Thierry Bisch d'abord, et ses peintures représentant des animaux suscitant la peur, mygales et serpents, Christophe Bonacorsi ensuite, et ses toiles de crânes, sortes de vanités contemporaines (notre photo, « Étude pour Judith et Salomé »). À compléter par les photos de Sabine Pigalle et ses séries « Homo Phobiens » et « Ecce Homo », par les peintures de femmes angoissées de Virginie Caillet et par les sculptures étranges, organiques et mécaniques de Mauro Corda, par celles de Martin C. Herbst, qui sont comme des visages lunaires, et enfin par les installations de Jim, dit le « plasticien des crânes ». La souffrance psychique exposée…
Galerie Bailly, 25 quai Voltaire, 7e. Tél. 01.42.60.36.47. Jusqu'au 31 octobre.
MONTARGIS
Girodet aux champs
Girodet (1767-1824) est célébré dans sa ville natale, Montargis, à travers une trentaine de ses oeuvres inspirées par le Gâtinais, ses champs, ses paysages et son peuple. Le peintre, qui fut l'élève de David, et dont il transcenda la leçon pour atteindre un art d'un classicisme original, annonciateur du romantisme, fait preuve, dans ces toiles et dessins bucoliques, d'un style raffiné, poétique et voluptueux. Girodet porte un regard sensible et spontané sur les choses et les êtres, aux antipodes de la peinture d'histoire sévère et moralisatrice (voir dans l'exposition les ravissants « Petite Paysanne » à la poupée et « Ane et garçon d'écurie »). Il nous paraît ici plus humain et accessible que jamais.
Musée Girodet. 2, rue de la Chaussée, 45200 Montargis. Tél. 02.38.98.07.81. Jusqu'au 4 janvier 2009.
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