C’est un homme malade de 83 ans. Un homme pas comme les autres – il s’agit de l’archevêque Desmond Tutu, Sud-Africain, prix Nobel de la paix pour son engagement contre l’apartheid. Un malade pas tout à fait comme les autres – il vit depuis quinze ans avec un cancer de la prostate, contre lequel il entame un nouveau traitement, a fait savoir cette semaine sa fondation.
Le mal, diagnostiqué en 1997, avait failli emporter Desmond Tutu. Mais l’homme, d’une vitalité stupéfiante, ne s’est officiellement retiré de la vie publique qu’en 2010. Après quoi l’archevêque et son cancer ont continué à dire à haute voix ce qui leur tenait à cœur. L’infatigable défenseur des opprimés n’a jamais désarmé. Vingt ans après la chute du régime d’apartheid, ses coups de gueule perdurent : le système éducatif est déliquescent ; l’équipe nationale de rugby, les Springboks, reste trop blanche… « Je ne pensais pas que la déception arriverait si vite », déclarait le prélat il y a quelques mois, se disant « heureux » que Mandela ne puisse plus voir l’état de son pays.
On ne sait rien de précis sur l’actuel état de santé de Desmond Tutu ; on ignore aussi s’il s’applique à lui-même les conseils médicaux qu’il prodiguait à ses compatriotes à la fin de l’apartheid : « Le ressentiment et la colère sont mauvais pour la tension et la digestion. »
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