Nos dirigeants ont profité des vacances pour plancher sur nos préoccupations quotidiennes.
Ainsi, notre ministre de la Santé a annoncé la publication au JO du décret relatif à l’installation des jeunes médecins en zone sous-médicalisée.
La mise en place de praticiens territoriaux de médecine générale permet au jeune qui souhaite s’installer dans une zone isolée de percevoir un minimum garanti de 3 640 € net/mois.
Si le généraliste n’arrive pas à obtenir cette somme, l’État viendra « à son secours » pour verser un complément.
En compensation, le praticien devra assurer les premiers soins de cette population, et participera à la permanence des soins.
Ce projet accueilli très favorablement par l’ISNAR (intersyndicale des internes en médecine générale), me conduit à me poser quelques questions :
1- Ces jeunes vont arriver dans des zones où ils seront très attendus. N’arriveront-ils pas à gagner ce salaire sans aide gouvernementale ?
2- Est-ce qu’à moyen terme nos confrères ne dévisseront pas leur plaque ? (il faut penser à la famille du médecin : travail du conjoint, école pour les enfants...).
3- Nos collègues vont-ils être suivis dans leur évolution ? (pour éviter le burn out notamment).
4- L’argent est-il le seul moteur qui va persuader nos jeunes collègues à s’installer dans ces zones ?
Il est certain que les dépenses engendrées par ce décret ne vont pas (à mon avis) être très importantes pour le contribuable ; les praticiens installés dans ces zones arriveront très facilement à ce chiffre de 3 640 €.
Pour savoir ce que veut réellement cette nouvelle génération de généralistes, n’aurait-il pas été plus judicieux de demander à nos jeunes confrères quelles sont leurs aspirations ?
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