« Ce que nous proposons ? La généralisation de la forfaitisation de la rémunération des médecins comme part principale de leur activité. Il ne s’agit pas ici de remettre en cause le paiement à l’acte, mais bien de conserver l’aspect libéral de l’exercice. Après tout c’est ainsi que les effectifs médicaux se répartiront en fonction des besoins des patients, selon la stricte loi du marché, celle de l’offre et de la demande » développait le président du Collectif inter-associatif sur la Santé, Christian Saout (photo), ce milieu de semaine. Le Ciss tire en effet la sonnette d’alarme face à une réalité appelée à s’aggraver : les déserts médicaux, qui continuent en effet de progresser en France. Et pourtant, de l’avis du collectif de patients, chiffres à l’appui, l’Hexagone « n’a pas de difficulté en terme de démographie médicale mais de répartition des médecins ». Comme le souligne Christian Saout, citant les données du Conseil de l’Ordre, « le nombre de médecins n’a jamais été aussi élevé qu’aujourd'hui : 214 000 médecins en activité en 2009, soit une progression de 22 % depuis 1990 pour une augmentation de la population de 10 % ».
Face à cette réalité, le constat du Ciss est sans appel. Les mesures incitatives, via notamment l’avenant 20 et les 20 % de majoration du montant des actes pour les généralistes exerçant en groupe dans des zones sous-dotées n’ont pas produit les effets escomptés.Christian Saout et avec lui les représentants de l’Union nationale des associations familiales (Unaf) et de la Fédération nationale des accidentés de la vie (Fnath) font donc appel aux pouvoirs publics et aux médecins libéraux. Un meilleur panachage du ratio paiement à l’acte et forfaitisation est certainement la dernière option avant la mise en place de mesures coercitives « pour résoudre une pénurie de l’offre médicale qui devrait aller s’accroissant ». Ou que les Agences régionales de santé ne s’emparent du sujet en instaurant des schémas régionaux de l’offre de soins réellement contraignants…
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