Les ARS auraient-elles failli dans la lutte contre les déserts médicaux ? Marisol Touraine en déplacement à Scorbé-Clairvaux (Vienne) le 13 décembre enrôle les 26 directeurs généraux des ARS et leur demande d’aller sur le terrain. En l’absence de recours à la coercition, il leur faudra donc mouiller le maillot. Le plan d’action est simple. Comme le réalisent depuis longtemps les grandes entreprises du secteur privé, il s’agit de multiplier les visites dans les universités. Objectif, recruter des jeunes médecins prêts à s’installer dans les zones rurales comme tout bon directeur des ressources humaines. Pour tous les professionnels déjà en exercice, les ARS doivent les aider à travailler en équipe. Dans cette même perspective, chaque ARS se dotera d’un référent installation. Il « ne restera pas dans son bureau à attendre les appels. » Enfin, les élus seront associés aux choix en matière d’organisation des soins.
Les hôpitaux dans cette mission de service public ne sont pas oubliés. Parmi les douze engagements présentés par la ministre, les CHRU sont appelés à appuyer l’action des hôpitaux de proximité. Autre initiative, des conventions seront signées avec les ARS afin d’envoyer des praticiens dans les territoires les plus fragiles. Des postes d’assistants partagés devront être opérationnels.
Dans ce combat au quotidien, la télémédecine est une nouvelle fois mobilisée. La dermatologie, la cardiologie seront les premières spécialités concernées.
Enfin, d’autres mesures étaient déjà connues comme la création des 200 premiers postes de praticiens territoriaux de médecine générale (avec un revenu assuré de 55 000 euros annuels ). On peut également citer les transferts de compétence et le rapprochement des maisons de santé avec les universités. Last but not least, l’accès à des soins médicaux urgents en moins de 30 minutes est une nouvelle fois garanti.
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