Sans surprise, les députés ont rejeté jeudi la proposition de loi du député UDI Philippe Vigier qui obligeait, à partir de 2020, les médecins libéraux à exercer pendant trois ans dans une zone déficitaire en offre de soins. Le texte, qui prévoyait également la mise en place de stages obligatoires en maison de santé pour les étudiants en 3e année d’internat, ou encore un visa de l’ARS avant toute installation, avait déjà été retoqué le 20 novembre par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée.
La voie de la concertation
Si cette proposition de loi émanant de l’opposition a été rejetée, la majorité n’en a pas moins souligné la qualité du diagnostic qu’elle posait. La ministre de la Santé Marisol Touraine s’est ainsi déclarée d’accord avec les motivations qui animaient Philippe Vigier mais a rappelé qu’elle « ne croyait pas à la méthode coercitive ».
De son côté, la députée PS Catherine Lemorton, a rendu hommage à « un texte bien pensé et équilibré ». La présidente de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée a cependant précisé, pour justifier le rejet du texte, que la majorité avait choisi de « privilégier la voie de la concertation et de l’incitation, c’est le choix du président ».
Philippe Vigier avait déjà présenté, sans plus de succès, une proposition de loi semblable en janvier 2012.
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