LES AMATEURS de fantasy connaissent bien Henri Loevenbruck, dont la première trilogie « la Moïra » – publiée à partir de 2001 aux toutes jeunes éditions Bragelonne – a été traduite dans plus de onze langues, la seconde, « Gallica », étant de la même veine. Les amateurs d’ésotérisme l’ont découvert en 2003 lorsque, juste avant le « Da Vinci Code », de Dan Brown, il a publié « le Testament des siècles », l’histoire d’un Américain qui, à Paris, débusque un message caché de Jésus dans un tableau de Léonard de Vinci… Touche-à-tout de talent – il a enseigné le français en Angleterre et l’anglais en France, il a été barman, Web-designer, journaliste et a failli basculer définitivement du côté de la musique rock avant de créer, en 1996, « Ozone », un fanzine dédié à la SF qui allait devenir le bien connu « Science Fiction Magazine », puis de se consacrer pleinement à l’écriture – Henri Loevenbruck est entré par la grande porte dans la voie du divertissement et du succès.
« Le Syndrome Copernic » se situe du côté du thriller psychologique mâtiné de fantastique.
Le narrateur, Vigo Ravel, trente-six ans, est soigné depuis de longues années pour une schizophrénie paranoïde aiguë. Un jour où il se rend chez son thérapeute, dans le quartier de La Défense, il entend des voix qui lui enjoignent de fuir. Sur les 2 635 personnes qui sont entrées ce matin-là dans la tour, il sera le seul survivant. Amnésique mais vivant.
Dès lors, il n’a de cesse de savoir si les voix qu’il a entendues dans sa tête sont des hallucinations dues à ses troubles psychiques – ou s’il a vraiment la faculté d’entendre les pensées des gens. Si, ainsi qu’une « psy » veut le « rassurer », il souffre du syndrome de Copernic – la certitude de posséder une vérité essentielle qui le place au-dessus du commun des mortels, mais à laquelle le monde entier refuse de croire.
Revenant sur les lieux du drame pour vérifier si son médecin est en vie, les secours lui affirment que ce spécialiste n’a jamais existé. Délire ou complot ?
Aidé par une jeune femme – policière mais dépressive ! – il se lance dans une quête effrénée de la vérité alors que des forces, dans l’ombre, semblent vouloir à tout prix l’en empêcher.
Bien documenté, quelque peu sentimental et franchement humaniste, ce thriller tient ses promesses d’un bon divertissement.
Editions Flammarion,440 p.,19,90 euros.
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