Le rapport annuel du Comité économique des produits de santé (CEPS), sur lequel nous reviendrons plus largement dans notre édition de lundi, note une baisse importante des prescriptions par les médecins libéraux des antibiotiques - et de leurs ventes dans les officines - en 2002.
« 2002, note ce document, aura vu un fort infléchissement des prescriptions d'antibiotiques très au-delà ce que pouvait expliquer la conjoncture épidémique, signe manifeste du succès des campagnes de l'Etat et de l'assurance-maladie sur le bon usage de ces médicaments et conséquence, pour une part, de la diffusion de tests permettant dans certains cas de mieux en cibler l'utilisation. » Il s'agit surtout, on le sait, du test angine, distribué par l'assurance-maladie aux médecins généralistes, notamment, et pour lesquels une formation spécifique a été délivrée en 2002 et surtout en 2003.
Le Comité explique encore que la baisse constatée des antibiotiques, selon les ventes dans les officines, et donc prescrits par les médecins libéraux, a été en 2002 de 9 % en valeur et de 10 % en volume. Cette baisse est intervenue d'une manière abrupte, constate le Comité : après un mois de janvier 2002 au cours duquel les ventes d'antibiotiques avaient crû fortement, avec un chiffre d'affaires supérieur de 11 % à celui de janvier 2001, la décroissance rapide des ventes d'antibiotiques s'est manifestée dès février 2002, pour aboutir au dernier trimestre de la même année à un volume de ventes inférieur de 15 % à celui du dernier trimestre de l'année précédente. Cela semble confirmer le succès du test angine puisque que c'est surtout au cours des derniers mois de 2002 que ce dispositif a été, après une formation spécifique, largement distribué aux médecins. Ils sera intéressant de voir si ce phénomène de baisse s'est poursuivi en 2003, année où la formation au test angine a été plus largement dispensée aux praticiens, sur l'ensemble du territoire. Auquel cas, on pourra alors vraiment parler de changement d'habitudes des prescriptions des médecins, et notamment des généralistes.
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