Selon l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, des traces d’iode 131 particulaire ont été détectées dans l’air en France, « à des niveaux de concentration proches des limites de détection des instruments de mesure ».
Cette pollution inhabituelle, « venant de l’étranger », a également été constatée par plusieurs pays d’Europe centrale, conduisant l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à publier, le 11 novembre, un communiqué de presse à ce sujet. Toutefois, l’IRSN précise que les niveaux de concentration observés sont « sans aucun risque pour la santé des populations ». Il reste à résoudre la question de sa provenance.
À ce jour, on ignore l’origine et la date des rejets radioactifs ayant provoqué cette pollution. « Ces rejets, dont il n’est pas possible d’estimer l’importance à ce stade et dont l’impact à l’échelle locale pourrait ne pas être négligeable, peuvent résulter soit d’une activité de production ou d’utilisation d’iode 131 à des fins médicales, soit d’un réacteur nucléaire (de production d’électricité ou de recherche) », indique l’IRSN. Cependant, cette dernière hypothèse impliquerait également la présence d’autres produits de fission radioactifs, ce qui n’a pas été mis en évidence dans les premières analyses effectuées. Il ne s’agirait pas non plus des suites de l’accident de la centrale de Fukushima, au Japon.
D’après les prélèvements d’aérosols venant des stations du réseau national de surveillance de l’IRSN, il semble que la pollution de l’air ait touché le territoire entre le 7 et le 10 novembre. L’IRSN poursuit sa surveillance et réalise des calculs de rétrotrajectoires pour tenter de localiser la provenance des masses d’air ayant transporté l’iode 131 détecté.
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