Comme si l’Histoire n’était pas assez riche d’événements terribles, des auteurs greffent sur sa trame d’autres récits sanglants.
Ainsi de Jean-François Hutin, médecin reimois et bon connaisseur de l’épopée napoléonienne, qui, pour son premier roman intitulé «La Vengeance» (1), nous ramène en 1797, lorsqu’une série de meurtres défraye la chronique et surtout inquiète les autorités. Car les victimes sont toutes d’anciens juges du Tribunal révolutionnaire. Parce qu’il est étudiant en médecine, Hippolyte Delamarre, 18 ans, est amené, en recueillant le dernier soupir de l’un d’eux à l’hôpital, à soupçonner sa famille d’être mêlée à l’affaire. Dans le Paris euphorique des victoires de Bonaparte en Italie, il part alors à la recherche des derniers juges. Sa quête le conduira jusque sur la terre des Pharaons avant qu’il ne découvre le fin mot de cette histoire d’amour et de haine.
Une action en justice.
Petit saut dans le temps, et nous voilà plongés dans une période douloureuse de l’Histoire de France que l’on a appelée la Terreur Blanche ; une période marquée, après la défaite de Waterloo, par la chute définitive de Napoléon Ier et le retour de Louis XVIII pour une Seconde Restauration vengeresse et répressive.
Sous le titre de «Terreur Blanche» (2), Gildard Guillaume a imaginé que six ans après l’assassinat de son fils et de sa fiancée, brûlés avec d’autres dans l’incendie de leur bastide près d’Uzès, sa mère Madeleine Potier décide de tout faire pour retrouver les auteurs du crime. Dans le climat de terreur qui sévissait alors et où personne ne voulait se compromettre vis-à-vis du nouveau régime, sa plainte n’avait reçu aucune suite ; mais puisque, en cette année 1821, débute le procès des assassins du maréchal Brune, lynché également six ans plus tôt, elle fait appel à un vieil ami de son défunt mari épris comme elle de justice et doublement qualifié pour mener une enquête dangereuse et risquée : ancien colonel des dragons qui a servi dans les armées napoléoniennes jusqu’à la bataille d’Eylau, il a repris l’étude de notaire de son père à Avignon.
Des personnages tout à fait authentiques, dont certains ont laissé une trace sinistre, ainsi que des événements tragiques mais réels, sont mis en scène dans ce récit.
« Future is in the past ».
C’est carrément un thriller archéologique que propose Jean-Claude Irving Longin, un homme de l’audiovisuel qui vit actuellement au Canada où il produit des films d’art et qui a pris la plume pour montrer qu’il se démarquait de la théorie Créationniste à laquelle adhère la grande majorité des Américains, leur président en tête.
Sous-titré « Future is in the past », «l’Impératrice sous la mer» (3) a pour point de départ la découverte, par un jeune archéologue nommé à la tête des fouilles d’Akrotiri, dans l’île de Santorin, en Grèce – qui fut en partie engloutie 1 500 ans avant J.-C. lors de l’explosion d’un volcan –, d’une statue incroyablement belle et sensuelle. La plus grande surprise est venue lorsque sa datation au carbone 14 a montré que ce chef-d’oeuvre incomparable datait de plus de 9 000 ans. Bien avant Moïse. Une découverte qui va changer la vie du jeune homme et peut être celle de l’humanité...
(1) Editions France-Empire, 461 p., 20 euros.
(2) Editions Fayard, 416 p., 20 euros.
(3) Editions Losanges, 354 p., 17 euros.
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