Le virus Ebola est responsable d’une fièvre hémorragique grave (taux de mortalité de 90 %). La première épidémie connue à virus Ebola remonte à il y a trente ans. La transmission de virus peut survenir par contact direct avec le sang ou les sécrétions corporelles d’un individu infecté et, dans des conditions de laboratoire, on a aussi observé une transmission par aérosols.
La comparaison entre les réactions immunitaires des sujets qui meurent et ceux qui survivent suggère qu’un candidat vaccin devrait induire une réponse humorale et cellulaire.
Chez la souris, des anticorps monoclonaux se sont montrés efficaces en traitement post-exposition. Deux de ces anticorps (13F6 et 6D8) reconnaissent différents épitopes de la portion C-terminale de la glycoprotéine d’Ebola (GP1).
Des candidats vaccins se sont révélés utiles dans des essais cliniques mais ils ne peuvent pas être stockés et nécessitent de respecter la chaine du froid. C’est dans ce contexte qu’une équipe d’Arizona a évalué une sous-unité d’un vaccin contenant la GP1 dans le modèle murin de l’Institut de recherche de l’armée américaine.
Sans entrer dans les détails, les chercheurs ont évalué l’immunogénicité et l’efficacité d’un candidat vaccin Ebola dans lequel la glycoprotéine de surface virale (GP1) est fusionnée à un anticorps monoclonal, ce qui aboutit à la production d’immuns complexes d’Ebola (EICs).
Les souris ont été vaccinées à l’aide d’EICs et de l’adjuvant PIC. Les animaux vaccinés ont ensuite reçu une dose létale de virus Ebola. Résultat : 80 % des souris vaccinées ont survécu. Ces résultats sont identiques à ceux obtenus avec d’autres candidats vaccins. Le vaccin EICs décrit ici, de faible coût et pouvant être stocké à long terme, « constitue une option en matière de politique de défense », estiment les auteurs.
Waranyoo Phoolcharoen et coll. « Proc Natl Acad Sci USA », édition en ligne avancée.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature