La qualité de soins dans les hôpitaux augmente avec leur volume d'activité, selon une étude de l'IRDES, qui relève néanmoins qu'une trop grande concentration hospitalière peut avoir des « effets pervers ». Le lien entre qualité des soins et volume d'activité, objet récurrent de polémique entre partisans et opposants des restructurations hospitalières, n'avait jusque-là pas été étudié en France à l'échelle nationale selon l'Irdes, qui fournit dans son étude des éléments quantitatifs nouveaux. Les auteurs ont ainsi bâti un modèle basé sur deux critères pour évaluer la qualité des soins : la survenue dans les 30 jours d'une réhospitalisation et le décès, comparés dans huit types de prises en charge hospitalières. « Un lien significatif entre le volume d'activité (et les résultats des soins est observé pour certaines prises en charge chirurgicales et médicales », concluent-ils notamment. Par exemple, dans des cas comme la chirurgie du cancer du côlon, l'infarctus aigu du myocarde ou encore l'AVC, l'étude constate que la probabilité d'une réadmission dans les 30 jours est plus élevée dans les établissements à faible volume d'activité. Du point de vue de la mortalité, les résultats sont également moins bons dans les établissements à faible volume d'activité pour la chirurgie du cancer du côlon et l'AVC. En revanche, « pour l'appendicectomie et la pose de stent, qui sont des interventions courantes, le volume de cas pris en charge dans un établissement n'a d'effet ni sur la réadmission ni sur le décès ». L'Irdes constate que plus les interventions sont lourdes, plus le lien est marqué entre volume d'activité et qualité des soins. Pour les auteurs, traduire les résultats de l'étude en recommandations pour les pouvoirs publics est toutefois délicat : « une forte concentration de l'activité dans de grandes structures hospitalières a des coûts, des répercussions en termes d'accès aux soins et peut engendrer des effets pervers liés aux situations de monopole ».
Des soins de meilleure qualité dans les gros hôpitaux ?
Publié le 07/01/2010
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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