Un des signes précoces de la maladie d’Alzheimer peut régresser par un traitement qui supprime les protéines de formation des plaques amyloïdes, tout au moins chez un modèle de souris.
Les plaques bêta-amyloïdes s’accumulent tout d’abord dans des régions du cerveau associées à l’odorat. D’où la perte de ce sens dans les signes précoces de la maladie.
Sur le modèle de souris de maladie d’Alzheimer, il suffit d’une très petite quantité de protéine bêta-amyloïde pour altérer le sens de l’odorat. À ce stade, cela reste encore invisible sur les images du scanner.
On a donné aux souris un agoniste d’un récepteur X hépatique, un produit qui débarrasse la protéine bêta-amyloïde du cerveau.
On a évalué l’aptitude des souris à déterminer les différences entre les odeurs. Après deux semaines du traitement, les souris pouvaient à nouveau sentir les odeurs normalement.
Un arrêt du produit pendant une semaine a entraîné un retour du symptôme.
« Les résultats indiquent que nous pourrions utiliser le sens de l’odorat pour déterminer un risque de début d’Alzheimer et indiquer un traitement. Nous pouvons aussi utiliser l’odorat pour savoir si un traitement est efficace. »
L’étude, présentée par l’équipe de Daniel Wesson (New York University), montre aussi l’extrême vulnérabilité du système olfactif à la pathogénie de la maladie d’Alzheimer, indiquent par ailleurs les auteurs.
« The Journal of Neuroscience », 30 novembre 2011.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature