La rhumatologie vit depuis quelques années une véritable révolution. En imagerie, l'échographie a pris place totalement dans notre activité et est devenue la prolongation du geste clinique pour toutes les pathologies abarticulaires. Elle permet des infiltrations échoguidées comme l'évaluation des pathologies articulaires telle une synovite sous biothérapie. Pour faciliter le développement de cette imagerie, la Société française de rhumatologie a versé, en 2006, 440 000 euros pour aider 22 services hospitaliers rhumatologiques à se doter d'appareil de haute technologie. Cette action se poursuit, cette année, opération Echo bis, avec une somme de 200 000 euros pour l'achat de 10 appareils.
En thérapeutique, l'apparition des biothérapies, avec les antiTNF alpha, a permis des progrès substantiels dans le traitement des rhumatismes inflammatoires chroniques. Non seulement elles soulagent les patients, mais elles freinent les destructions articulaires. Nombre de nos patients sont désormais en rémission, retrouvent une qualité de vie excellente, une réinsertion sociale de qualité. Nous voyons régresser les indications chirurgicales, disparaître des complications autrefois classiques et diminuer la mortalité propre à ces maladies. D'autres biothérapies
(anti-B lymphocyte, anti-T lymphocyte et bien d'autres...) viennent enrichir notre arsenal thérapeutique.
Dans le domaine des pathologies osseuses bénignes, les bisphosphonates apportent un bénéfice thérapeutique réel. Ils ne cessent d'évoluer en puissance et tolérance, permettant d'envisager des indications multiples en dehors de l'ostéoporose. Deux nouveautés ont ouvert de nouvelles perspective, le tériparatide (Forstéo) et le ranélate de strontium (Protélos). Ces nouvelles molécules permettent de mieux traiter des ostéoporoses sévères, multifracturaires. De plus, elles ouvrent des perspectives en terme de reconstruction osseuse. Enfin, le remboursement de la densitométrie, attendue depuis longtemps, permet d'optimiser la prise en charge de l'ostéoporose.99Dans le domaine professionnel, le décret du 14 avril 2005, impose à tous les médecins de faire évaluer leur pratique à travers la FMC et l'EPP. Pour répondre à ces objectifs la Société française de rhumatologie, le Syndicat national des médecins rhumatologues, l'Association française de lutte antirhumatismale, le Collège français des enseignants de rhumatologie et 21 associations de rhumatologie de FMC se sont réunis dans un Collège français des médecins rhumatologues (Cfmr).99Je suis sûr que la lecture de ce numéro consacré à la rhumatologie vous permettra d'aborder toutes ces nouveautés d'une spécialité en
« mouvement ».
Bonne lecture.
Service de rhumatologie, hôpital Roger-Salengro, Lille.
Président de la Société française de rhumatologie.
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