DEPUIS la commercialisation de la première pilule, les attentes des femmes en matière de contraception orale ont largement évolué. Si l'efficacité et la tolérance étaient les deux paramètres essentiels dans les années 1960-1970, aujourd'hui, les attentes portent sur des dosages faibles, l'absence de prise de poids et sur des bénéfices additionnels, la peau notamment.
Fort de son expertise dans ce domaine, Bayer Schering Pharma ne cesse d'innover. Jasmine, commercialisée en 2000, était la première pilule combinant une faible dose d'éthinylestradiol (30 µg) et la drospirénone (3 mg), un progestatif pourvu d'effets antiminéralocorticoïdes et antiandrogéniques. Ces derniers se traduisent par la réduction de la survenue de symptômes liés à la rétention hydrique et au syndrome prémenstruel, et par des bénéfices sur la peau. Plusieurs études ont en outre mis en évidence un impact positif sur le bien-être global des utilisatrices.
Le poids, une préoccupation.
En 2006, une combinaison à 20 µg d'éthinylestradiol et 3 mg de drospirénone a été mise sur le marché : Jasminelle. Les études ont confirmé son efficacité (indice de Pearl corrigé de 0,12). Une hémorragie de privation survient chez 98 % des femmes, en moyenne 2-3 jours après la dernière prise. Un spotting n'est rapporté que dans 20 % des cas au cours du premier cycle, son incidence diminuant nettement au cours des cycles suivants.
Atout important, puisque la crainte d'une prise de poids motive 45 % des refus de la pilule : l'absence de prise de poids, voire une perte de poids modérée de 0,5 à 1 kg, tant sous Jasmine que Jasminelle.
Autre innovation : le premier système intra-utérin délivrant du lévonorgestrel (Mirena), mis sur le marché en 1990 et qui bénéficie aujourd'hui d'une expérience de plus de 10 millions d'insertions dans le monde. Mirena a deux grandes indications : contraception et ménorragies.
La revue « Cochrane » (David Grimes et coll., qui sera bientôt publiée) publiant des essais comparant dispositifs intra-utérins (DIU) au cuivre et Mirena conclut à la supériorité contraceptive de Mirena sur les DIU au cuivre.
En outre, toujours comparativement aux DIU au cuivre, le taux d'abandon à cinq ans pour saignements est significativement moindre avec Mirena : 13,7 % versus 20,9 % (p < = 0,01).
Les ménorragies sont la deuxième grande indication de Mirena. Dès le 3e cycle, le volume des pertes sanguines est réduit de 86 %, chiffre qui atteint 97 % après 12 cycles.
Un atout sur les valeurs tensionnelles.
Dans le cadre de la ménopause, Angeliq, THS continu combiné associant 1 mg d'estradiol à 2 mg de drospirénone, apparaît particulièrement intéressant du fait de l'effet anti-aldostérone du progestatif. En effet, l'administration d'Angeliq n'entraîne pas d'élévation tensionnelle chez les normotendues, et permet de réduire à la fois les pressions artérielles diastolique (baisse moyenne de 4 mmHg) et systolique (baisse moyenne de 3,4 mmHg) chez les hypertendues. Chez les femmes hypertendues traitées, Angeliq permet une plus ample réduction de valeurs tensionnelles.
Il s'agit là d'un atout important, puisque la prévalence de l'hypertension artérielle, facteur de risque cardio-vasculaire majeur, s'élève très fortement après la ménopause, et concerne de 30 à 50 % des femmes.
Le Pr Herman Depypere a souligné la nécessité d'évaluer le risque cardio-vasculaire chez la femme ménopausée, en rappelant que le risque de décès par maladie cardio-vasculaire est quinze fois plus élevé que celui imputable au cancer du sein.
D'après les communications des Drs Joaquin Calaf (Barcelone, Espagne), Martin Sillem (Emmendingen, Allemagne) et Sergio Haimovitch (Barcelone, Espagne) lors d'un symposium parrainé par Bayer Schering Pharma, « Innovative approaches in women's health for daily practice », lors du 9e World Congress on Controversies in Obstetrics Gynecology and Infertility.
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