DÉSORMAIS, la prise en charge dans la PR a pour objectif la mise en rémission des patients et le contrôle ou, mieux, la prévention de la progression structurale de la maladie. Pour la première fois, une étude internationale, sponsorisée par Wyeth, a montré qu'il était possible de mettre plus d'un patient sur deux en rémission. COMET (COmbination of Methotrexate and ETanercept in Active Early Rheumatoid Arthritis) est la première étude ayant comme critère principal d'évaluation la rémission chez 542 patients souffrant de PR active débutante (moins de deux ans) et naïfs de méthotrexate. Les patients devaient avoir un indice DAS 28 de plus de 3,2 (atteinte modérée à aiguë). La moitié des patients (50 %) traités par l'association méthotrexate-étanercept ont vu leur indice DAS descendre à 2,6 (rémission clinique) contre seulement 28 % des patients traités avec le seul méthotrexate. Par ailleurs, 55 % des patients traités par l'association étanercept-méthotrexate ont obtenu une rémission fonctionnelle, améliorant ainsi leur qualité de vie, contre 39 % dans le groupe traité par méthotrexate seul. De plus, pour la première fois, ces résultats présentés dans le cadre du dernier congrès de l'EULAR, on a constaté chez 80 % des patients traités par la combinaison étanercept-méthotrexate une absence de progression radiologiques, contre 59 % pour le groupe de patients traités par méthotrexate seul.
La combinaison thérapeutique s'est révélée aussi sûre que la monothérapie : des effets secondaires graves ont été rapportés chez 33 patients du groupe étanercept-méthotrexate, contre 34 dans le groupe monothérapie. Il n'y a pas eu de différence dans la gravité ou la malignité de ces effets secondaires ni de cas de tuberculose ou de maladie démyélinisante.
Moins de journées de travail perdues.
Sur le plan économique, l'étude COMET montre qu'il existe une très nette réduction du handicap à un an et des journées de travail perdues : sous méthotrexate seul, un patient a en moyenne 55 jours de travail perdus sur une année ; sous Enbrel + méthotrexate, un patient n'a plus en moyenne que 26 jours de travail perdus (soit 47 % de présence en plus au travail). Enfin, les résultats de l'étude DART présentés également lors du congrès de l'EULAR montrent que le coût total du traitement des patients atteints de rhumatisme articulaire et traités par Enbrel est de 19,775 euros ; il est respectivement de 23,253 euros pour un anticorps monoclonal humain recombinant et de 20,348 euros pour un anticorps monoclonal chimérique.
Conférence de presse internationale organisée par Wyeth dans le cadre du congrès de l'EULAR auquel ont participé : R. Moots (Royaume-Uni), P. Emery (Royaume-Uni) et B. Jönsson (Suède).
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