UN APPEL À recrutement est lancé depuis le CHU de Brest pour compléter l'effectif d'un essai thérapeutique de prévention des fausses couches spontanées récurrentes inexpliquées. En l'absence d'alternative, un traitement par aspirine ou héparine de bas poids moléculaire (HBPM) est classiquement proposé à ces patientes désespérées. Néanmoins, aucun essai thérapeutique, en l'absence de thrombophilie maternelle, ne vient valider cette attitude pragmatique. Les services de médecine interne (Pr D. Mottier) et de gynécologie-obstétrique (Pr M. Collet) au CHU de Brest ont promu un PHRC (projet hospitalier de recherche clinique) multicentrique. Son objectif est de tester, en double aveugle, contre placebo, l'intérêt d'une HBPM (énoxaparine, 4000 U/j) en prévention de ces avortements spontanés.
Depuis les premières inclusions en mars 2007, 56 patientes ont été recrutées, dont 35 à Brest. Mais, pour que les résultats puissent être statistiquement exploitables, 600 femmes doivent être incluses.
Les CHU participants à l'étude PREFIX (Prévention des fausses couches inexpliquées par énoxaparine), outre Brest et le CHG de Lorient, sont Bordeaux, Caen, Dijon, hôpital Nord et de la Conception à Marseille, Montpellier, Antoine-Béclère (Clamart), Trousseau (Paris), Rouen, Saint-Étienne, Strasbourg et Toulouse. Cet essai concerne des patientes ayant présenté au moins deux fausses couches spontanées consécutives inexpliquées. En particulier, l'absence de thrombophilie maternelle détectable est requise.
« Cette prescription historique d'un anticoagulant, explique le Dr Élisabeth Pasquier (CHU de Brest), coordinatrice de l'étude, se fonde sur une hypothèse : des phénomènes prothrombotiques placentaires pourraient participer au mécanisme de ces fausses couches itératives. Face à l'absence de traitement ayant fait la preuve de son efficacité, cet essai thérapeutique était une nécessité. Les inclusions devraient s'étaler sur trois ans. »
Renseignements disponibles auprès d'Élisabeth Pasquier (elisabeth.pasquier@chu-brest.fr ; 06 68 47 13 77) ou Gisèle Meach (gisele.meach@chu-brest.fr ; 06 79 93 79 54).
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