Les résultats de la négociation entre l'assurance-maladie et MG-France n'ont à l'évidence pas du tout convaincu, bien au contraire, les responsables de l'UNOF et de du SML, qui avaient refusé de participer à cette réunion.
Ainsi le Dr Michel Chassang, président de l'UNOF estime que les propositions faites par les caisses sont « inacceptables ».
« Les caisses proposent 732 millions d'euros sur trois ans pour l'ensemble des mesures tarifaires. Le compte n'y est pas. La revalorisation de la consulation à 20 euros, comme nous l'exigeons, représenterait en effet,à elle seule, sur la même période, 1,4 milliards d'euros ». La création « à la va-vite, sur un coin de table, de deux types de consultations est tout aussi inacceptable », souligne le président du principal syndicat de généralistes. Qu'il puisse y avoir deux catégories de consultation cela n'est pas impensable, indique le Dr Chassang, « mais il faut y réfléchir sérieusement ». En outre, souligne-t-il, ce n'est pas à l'assurance maladie de financer, comme cela est envisagé, la paiement des astreintes et les aides à l'installation.
Le Dr Chassang réaffirme son exigence d'une négociation directe avec le gouvernement (« il peut y inviter les caisses s'il veut »).« Cela est d'autant plus urgent qu'il y a le feu, déclare le président de l'UNOF, il y a déjà des coordinations de médecins qui se sont crées dans une quinzaine de départements et cela risque de rendre la situation incontrôlable ». Et il appelle les généralistes à poursuivre la grève des gardes et à participer à la journée sans toubibs prévue le 23 janvier.
Le Dr Dinorino Cabrera, président du SML, n'est pas plus convaincu. « Le scénario, explique-t-il, était écrit d'avance. MG-France et La CNAM ne pouvaient signer un accord avant "la journée sans Toubib" du 23 janvier lancée de concert par le SML et la CSMF. Il est évident que MG-France ne pouvait pas signer avant cette date sauf à s'attirer le foudres de l'ensemble des médecins, généralistes et spécialistes et à se couper du monde médical. De son côté le gouvernement qui joue la carte MG-France se devait de le protéger et d'accepter le report de l'accord après le 23 janvier ».
L'augmentation de l'enveloppe proposée par l'assurance maladie pour revaloriser les honoraires n'est pas de nature, non plus, à convaincre les responsables du SML de reprendre les discussions et le négociations. « Il faut, explique le Dr Cabrera, reprendre tout à zéro. Les revalorisations d'honoraires ne sont pas tout : le médecin, qu'il soit généraliste ou spécialiste, demande que soit surtout revalorisé son rôle de médecin et cela ne peut se faire qu'au cours d'une négociation, conventionnelle, qui englobe tous les aspects de la profession ».
Si bien qu'il n'est pas question pour le président du SML de mettre fin, bien au contraire, aux mouvements de revendications actuels et aux grèves de gardes : « il faut dénoncer, conclut-il, la stratégie dangereuse de MG-France,et appeler les médecins à participer en nombre à la journée du 23 janvier et à poursuivre leurs grèves de gardes de nuit et de week-end ».
Des propositions inacceptables pour l'UNOF et le SML
Publié le 16/01/2002
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7046
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