Voudrait-on donner raison aux trois Français sur quatre qui ne voient pas de différences fondamentales entre les projets de Lionel Jospin et de Jacques Chirac, où à Jean-Pierre Chevènement, qui déplore que la campagne actuelle ne laisse entrevoir « comme issue que la victoire du pareil sur le même ou celle du même sur le pareil », qu'il suffirait de leur lire les programmes santé des deux principaux candidats, ou du moins des deux formations qui les soutiennent.
Entre le projet du PS et celui de l'Union en mouvement, il y a, certes, des nuances, mais pas de fossé. Qu'il s'agisse du retour à une maîtrise médicalisée des dépenses de ville, inscrite en filigrane chez les partisans de Lionel Jospin et clamée chez les chiraquiens, ou de la création d'agences régionales de santé, les propositions sont similaires.
L'Union en mouvement va même jusqu'à suggérer des mesures déjà décidées par la gauche (la création d'un observatoire de la démographie médicale). Sur l'architecture générale du système de soins, sur la place respective du secteur privé et du secteur public sur l'organisation de l'assurance-maladie, les deux camps ont expédié dans les poubelles de l'histoire quelques-uns de projets qu'ils nourrissaient naguère et qui sentaient le soufre. Plus question, chez les socialistes, de supprimer le paiement à l'acte des médecins libéraux - tout au plus veut-on instiller une dose de rémunération à la fonction pour certaines tâches. Plus question non plus, du côté de l'UEM, de mettre en concurrence l'assurance-maladie : ce serait se rallier au programme du Medef et mettre le doigt dans l'engrenage de la machine à perdre.
Quant au souhait de diviser par deux la mortalité par cancer, formulé par les chiraquiens, c'est là, comme aurait dit le général, un « vaste programme ». Dans l'un et l'autre camp, on clame avec une belle unanimité son désir de rétablir la confiance avec le corps médical. Bref, la politique de santé ne fait pas partie de ces dossiers qui divisent. Et dans la campagne qui s'engage, les deux camps s'en soucieront sans doute comme d'une guigne.
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Publié le 26/02/2002
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B. K.
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7075
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