A Orléans
L'association GAGL (Groupe action gay et lesbien Loiret) a mené, dans le cadre d'un projet de santé gay, des actions de dépistage « hors les murs » en partenariat avec le centre hospitalier régional d'Orléans (CHRO). «L'idée était d'aller à la rencontre des gays», explique Denis Lefèvre, président de l'association. C'est donc sur une plage naturiste des bords de la Loire que l'association a planté sa tonnelle et sa tente. Le dépistage utilisait des tests classiques et était réalisé par une infirmière du CHRO sous la tente. Deux fauteuils à l'écart permettaient les entretiens individuels. Au cours des quatre sorties réalisées cet été, où le temps a été particulièrement mauvais, 76 contacts ont été établis, 29 entretiens réalisés et 9 personnes ont été dépistées. Parmi elles, 3 ne s'étaient jamais fait dépister auparavant. «A chaque fois, les personnes dépistées sont revenues chercher leur test à l'hôpital», souligne le Dr Thierry Parzuck, chef de service des maladies infectieuses et tropicales au CHRO. L'expérience a été possible parce qu'au CHR d'Orléans «nous avons récupéré l'activité des dispensaires (vaccination et IST) et donc les moyens qui étaient jusqu'à présent attribués aux conseils généraux par la DDASS. Nous avons ainsi pu bénéficier d'un temps infirmier. Nous sommes conscients que nous devons sortir de nos hôpitaux car ces actions doivent être médicalement encadrées», explique-t-il. La prochaine étape de ce projet est de fonder en 2008 un centre de santé gay à Orléans et d'utiliser les tests rapides dès que possible.
A Paris
Kiosque Info Sida, association créée en 1992, a pour vocation essentielle d'offrir, en plein coeur de Paris, un espace de documentation, d'écoute et de conseil sur le VIH/sida, les infections sexuellement transmissibles (IST) et les conduites de dépendance. Elle envisage, sur le modèle du Checkpoint de Genève, de créer un lieu alternatif (un espace de 60 m2 proche des locaux actuels a déjà été acheté) dans lequel un test rapide de dépistage serait proposé aux HSH (hommes ayant des rapports avec des hommes).
«Notre objectif n'est pas de nous substituer aux CDAG mais d'aller chercher ceux qui échappent au dépistage», explique son directeur, Pierre Tessier. Le projet est encadré par une équipe médicale et paramédicale. La proximité du Kiosque, où une psychologue et un sexologue sont présents tous les jours, permettrait un suivi immédiat pour ceux qui le souhaitent.
A Montpellier
Le projet de AIDES à Montpellier est construit en partenariat avec la DDASS de l'Hérault et le CDAG de la ville. L'association souhaite créer un centre de santé communautaire avec un espace dédié au dépistage. Contrairement aux autres projets, les entretiens et les tests rapides seront effectués par des bénévoles formés au counselling et à la pratique des tests. Le dépistage est proposé en soirée et le week-end et sans rendez-vous, et donc par des non-professionnels. «Notre projet répond à un besoin que nous avons évalué sur le terrain, explique Jean-Philippe Morel, coordinateur départemental. Dans une enquête réalisée cet été auprès de 1600personnes, dont 200 en entretien, 80% d'entre elles ont répondu que l'accessibilité du dépistage était lecritère numéro un pour améliorer la prévention. Les freins actuels sont, pour eux, le lieu, la durée d'attente, et, pour beaucoup, le professionnel de santé n'est pas le meilleur interlocuteur pour parler des problèmes sexuels.»
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