Chimiothérapie unique contre cancer du testicule
Les patients qui souffrent de cancer du testicule détecté à un stade précoce de la maladie pourraient être traités par une chimiothérapie unique à base de sels de platine avec un résultat aussi satisfaisant d'un point de vue carcinologique qu'une radiothérapie.
Au total, 1 477 patients ont participé à cette étude : 573 dans le groupe chimiothérapie et les 904 autres ont reçu le protocole standard de radiothérapie pendant deux à quatre semaines. À cinq ans, le taux de récurrence était similaire dans les deux groupes (5 et 4 %). Plus important, le taux de récidive controlatéral était minoré de 78 % dans le groupe traité par chimiothérapie.
Erbitux contre cancer du poumon
Les patients souffrant de cancer du poumon non à petites cellules à une stade avancé traités par Erbitux (cétuximab) ont une durée de vie légèrement prolongée (11,3 mois contre 10,1) par rapport à ceux qui reçoivent le traitement standard. Bien que modeste, le bénéfice a été jugé significatif par l'équipe du Dr Robert Pirker (Vienne). L'étude avait porté sur 1 125 patients atteints de formes métastasées de cancer du poumon (CBNPC au stade IIIB-IV) qui ont été randomisés pour recevoir une chimiothérapie standard à base de sels de platine associée ou non à de l'Erbitux. Les patients caucasiens souffrant de CBNPC inclus dans le bras association thérapeutique ont bénéficié d'une augmentation significative de leur survie globale de 1,4 mois. Par ailleurs, les patients souffrant d'adénocarcinomes inclus dans l'étude ont eux aussi bénéficié significativement du traitement, puisque leur survie globale a été majorée de 1,8 mois.
Zometa contre cancer du sein
Le Zometa, bisphosphonate dans le traitement de l'ostéoporose, permet de réduire de 35 % le risque de récurrence chez des femmes préménopausées atteintes de cancer du sein à un stade précoce, selon une étude présentée par le Dr Michael Grant (Vienne). L'étude ABCSG-12 avait été mise en place sur 1 803 femmes présentant une forme peu évoluée de cancer du sein (stade I ou II récepteur aux estrogènes positifs associé à moins de dix ganglions axillaires positifs). La cohorte a été divisée en trois bras : anastrazole et Zometa, anastrazole seul et tamoxifène associé à du Zometa. Les patientes incluses ont été suivies pendant au moins trois ans. À l'issue de cette période, le risque de récurrence a été abaissé de 35 % chez les femmes sous association antihormonale et Zometa, par rapport à celles traitées par hormonothérapie.
Avastin contre cancer du sein
L'Avastin associé au Taxotere permet de ralentir la progression de cancers du sein à un stade très avancé en inhibant la formation de néovaisseaux. L'étude de phase III, présentée par le Dr David Mills (Royaume-Uni), a porté sur 736 femmes qui ont été traitées pendant au moins un an par Taxotere seul ou en association à l'Avastin. Lorsque le Taxotere était utilisé exclusivement, la taille de la tumeur était réduite chez 44 % des femmes alors que, en utilisation conjointe avec l'Avastin, 63,1 % des femmes ont vu la taille de leur tumeur réduite.
Herceptin contre cancer du sein
De nouvelles données cliniques montrent qu'Herceptin aide les femmes atteintes d'un cancer du sein HER2 positif évolué à vivre plus longtemps sans progression de la maladie. L'association Herceptin-Xeloda prolonge la survie sans progression de près de trois mois par rapport à la chimiothérapie seule. Par ailleurs, la prescription à long terme d'Herceptin a pratiquement doublé le pourcentage de répondeuses (de 27 à 48 %). Pour le Dr van Minckwitz (Francfort), «Herceptin agit en incitant le système immunitaire de l'organisme à cibler et à détruire la tumeur de même qu'en exerçant un effet suppressif sur HER2».
Célécoxib contre cancer du poumon
La prescription à hautes doses de Celebrex (anti-inflammation inhibiteur de la COX-2) pourrait permettre de limiter le développement de cancers du poumon chez les gros ou anciens fumeurs, selon une étude présentée par le Dr Edward Kim (Houston). Cette molécule semble en effet réduire l'expression d'un biomarqueur de la croissance cellulaire indicateur du risque de cancer du poumon, le Ki-67. L'analyse de l'expression de cette protéine dans six biopsies pulmonaires après six mois de traitement par Celebrex et après un délai de trois et six mois a montré que les sujets traités avec des doses élevées (400 mg par jour) présentaient une réduction de l'expression de Ki-67. Les investigateurs précisent que, au cours de l'étude, aucun des patients n'a présenté de pathologie cardio-vasculaire qui aurait pu être en rapport avec la prise médicamenteuse.
Vaccin TG4010 contre cancer du poumon
Une étude de phase IIb a été menée, destinée à évaluer le vaccin thérapeutique TG4010 en association avec une chimiothérapie de première ligne contre le cancer du poumon non à petites cellules à un stade avancé. Cette étude contrôlée a inclus 14 patients. Le taux de survie sans progression à six mois s'est établi à 44 % dans le groupe vaccin, contre 35 % dans le groupe témoin. En outre, le taux de réponse était significativement plus élevé pour la combinaison TG4010-chimiothérapie que pour la chimiothérapie seule (43 contre 27 %). Le délai de progression de la maladie était de 5,8 mois dans le groupe vaccin, contre 5,2 mois dans le groupe contrôle. La médiane de survie s'est établie à 10,7 mois pour le groupe vaccin, contre 10,3 mois pour le groupe contrôle. Après un suivi de treize mois, 43 % des patients qui avaient reçu le vaccin étaient encore en vie, contre 33 % dans le groupe contrôle.
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