UNE EQUIPE de recherche américaine pense être en mesure de confirmer la présence de gènes impliqués dans l'abus d'alcool et dans l'alcoolisme sur les chromosomes humains 2 et 4. Ces gènes seraient en outre associés au tabagisme.
De nombreuses études, en particulier celles impliquant des couples de jumeaux, ont suggéré que les comportements qui peuvent conduire à l'alcoolisme dépendent non seulement de facteurs environnementaux, mais aussi parfois de facteurs génétiques héréditaires. Au cours des dix dernières années, plusieurs études de liaisons visant à identifier des génotypes particuliers associés à l'alcoolisme ont été publiées. Parmi ces études, les plus crédibles font état de l'existence de liaisons significatives entre certains polymorphismes des chromosomes 2 et 4 et l'abus d'alcool. Les gènes associés à l'abus d'alcool identifiés sur le chromosome 2 codent pour des protéines impliquées dans le métabolisme de l'alcool.
Wilhelmsem et coll. ont, quant à eux, étudié le génotype de fumeurs et celui des membres de leur famille, lorsqu'au moins un ou deux de leur parents du premier degré étaient eux-mêmes fumeurs. Plus de 150 familles de fumeurs ont participé à l'étude. Ce travail a permis l'identification des polymorphismes associés au tabagisme sur les chromosomes 2 et 4, dans les mêmes régions que celles mises en évidence lors des études portant sur le comportement alcoolique.
Pour Wilhelmsem et coll., ce résultat n'est pas surprenant, « la plupart des gens qui fument boivent de l'alcool, et vice versa ». Bien que les critères de sélection des sujets qui ont participé à cette nouvelle étude n'aient eu aucun rapport avec la consommation d'alcool, les chercheurs américains affirment que leur résultats confirment ceux obtenus au cours des études précédentes.
« Alcoholism : Clinical and Experimental Research », décembre 2005.
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