Campagne d'information sur l'onychomycose

Des pieds à examiner pour favoriser le dépistage

Publié le 02/04/2007
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L'ONYCOMYCOSE touche près de 5 millions de Français de tout âge. Jeunes adultes et sujets âgés sont les plus concernés par cette pathologie contagieuse. Le quel atteint aujourd'hui jusqu'à 20 % des personnes âgées de 40 à 60 ans, soit plus de 3 millions d'individus. Malgré sa prévalence, l'onychomycose n'est traitée que dans seulement un quart des cas.

Soutenu par le Laboratoire Galderma, l'Observatoire national de l'onychomycose a publié récemment la plus grande étude française jamais réalisée à ce jour sur cette pathologie. Fondée sur l'analyse de 4 000 fiches patients, elle permet d'en savoir plus sur l'épidémiologie, la fréquence, la prévalence de l'onychomycose, ainsi que sa prise en charge par les dermatologues de ville. Les résultats montrent que les patients consultent tardivement, à un moment où tout l'ongle est atteint. Cette étude souligne par ailleurs que près de 10 % des patients souffrant d'onychomycose présentaient une destruction complète d'un ou de plusieurs de leurs ongles de pied. «Alors que les ongles des orteils se révèlent sept fois plus souvent infectés que ceux des doigts, les pieds demeurent une zone encore trop peu examinée au cours de la consultation médicale pour que soit mis en oeuvre un dépistage précoce et systématique de la maladie», souligne le Dr Martine Feuillade de Chauvin, dermatologue à l'hôpital Saint-Louis (Paris).

Un diagnostic délicat.

Outre l'humidité et la chaleur, de nombreux autres facteurs favorisent le développement des champignons dans l'ongle : sports à risque comme la natation ou le judo, port de chaussures ou de bottes fermées, microtraumatismes et lésions répétés par des manucures, les détergents ou de fréquents contacts avec l'eau. Certaines pathologies, comme le diabète, l'obésité, le psoriasis, les maladies vasculaires périphériques ou ostéo-articulaires sous-jacentes, sont autant de facteurs de risque. «La moitié des patients atteints d'onychomycose ressentent des douleurs de la base de l'ongle, et les trois quarts d'entre eux éprouvent une gêne limitant le port de chaussures, la marche et les activités sportives.»

Le diagnostic peut être suspecté par le médecin sur l'aspect d'un ongle épaissi, jauni ou décollé. Un examen mycologique est néanmoins toujours nécessaire pour confirmer la présence d'un champignon au sein de l'ongle. Le diagnostic se confirme en effet dans environ 50 % des cas.

Cet examen permet d'éliminer d'autres pathologies, comme le psoriasis et les microtraumatismes. Il consiste en un prélèvement de l'ongle à la limite entre la zone saine et la zone atteinte, et comprend une phase de culture nécessitant deux ou trois semaines avant que ne soit identifié avec certitude le champignon en cause et que le traitement soit adapté en conséquence.

L'humour, pour sensibiliser le grand public.

Pour inciter les patients à surveiller régulièrement leurs pieds et, si besoin, à demander un avis spécialisé au plus vite, le Laboratoire Galderma a lancé le 1er avril une campagne télévisée sous la forme d'un film court qui sera fréquemment diffusé durant les trois premières semaines de ce mois, puis à une moindre fréquence jusqu'en juillet. «Pour éveiller la curiosité, Galderma a choisi un ton original et humoristique, dans une atmosphère de suspense, propre à mettre en évidence les premiers signes évocateurs d'une onychomycose et sa contagion possible. La façon dont a été traitée cette annonce évite de tomber dans le piège de la maladie repoussante, susceptible d'être attribuée à un manque d'hygiène. Certaines personnes pourraient ne pas se sentir concernées alors que l'onychomycose touche tout le monde.»

Un site Internet grand public conçu et écrit par des dermatologues, www.onglesmalades.fr, synthétise l'essentiel de ce qu'il faut savoir sur l'onychomycose (épidémiologie, symptomatologie, traitement et moyens de prévention). Le film de la campagne peut en outre y être visionné. Une partie « questions-réponses », ainsi que des témoignages de patients et de médecins viendront prochainement enrichir le site. Une brochure d'informations destinée au patient, téléchargeable, sera envoyée dans les cabinets de médecins.

Galderma, un leader en dermatologie

Avec un chiffre d'affaires de 687,2 millions d'euros en 2006 et plus de 2 400 salariés répartis dans le monde au sein de 32 filiales, Galderma s'affiche comme un leader mondial en ce qui concerne la dermatologie. Investissant 14 % de son chiffre d'affaires en recherche et développement, le Laboratoire Galderma imagine des solutions thérapeutiques, correctives et esthétiques destinées aux patients en dermatologie. Parmi ses axes majeurs de développement figurent les traitements contre l'acné, le cancer de la peau non mélanocytaire, les onychomycoses, le psoriasis et le vieillissement cutané.

> DAVID BILHAUT

Source : lequotidiendumedecin.fr: 8139