Deux candidats à l'élection présidentielle, Alain Lipietz pour les Verts et Alain Madelin pour Démocratie libérale, et plusieurs autres personnalités politique dont le président du groupe UDF à l'Assemblée nationale, Philippe Douste-Blazy, feront cette année le voyage à Ramatuelle (Var) à l'occasion de la VIIe université d'été de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), le plus puissant syndicat de médecins libéraux.
A sept mois des prochaines échéances électorales, les candidats potentiels, notamment à droite, savent à quel point l'électorat médical peut peser dans le scrutin et ne doit pas être négligé. Alors que le système de santé et d'assurance-maladie est aujourd'hui à un tournant, ils devraient donc défiler pour présenter leurs idées et prendre en compte les doléances de la profession.
L'occasion pour la CSMF, qui se bat depuis maintenant plus de cinq ans contre la logique de maîtrise budgétaire des dépenses de santé mise en place par le gouvernement Juppé et poursuivie par celui de Lionel Jospin, de tenter de faire entendre son point de vue et d'obtenir une inflexion de la politique actuelle. Son président, le Dr Claude Maffioli, a préparé le terrain en fustigeant, dans un entretien avec « le Quotidien » du 17 septembre, la politique conduite par le gouvernement et en dénonçant « le mépris » du pouvoir actuel pour les médecins.
S'il se défend de vouloir jouer à tout prix l'alternance politique, le Dr Claude Maffioli reconnaît cependant que son organisation fera tout pour être présente dans la campagne électorale qui s'annonce et pour que le débat sur la santé et la maîtrise des dépenses ne soit pas occulté. « Nous ne nous contenterons pas de trois lignes dans leur programme », estime le président de la CSMF qui regrette « la surdité chronique des gens qui nous gouvernent ».
Mais l'université d'été sera également l'occasion pour la confédération de faire le point avec des experts sur les thèmes d'actualité. Les charges professionnelles des médecins libéraux feront l'objet d'un exposé de Dominique Polton, directrice du CREDES ; l'avenir des relations conventionnelles sera traité par le directeur général de la CNAM, Gilles Johanet, et les possibilités de prise en charge par la collectivité, par le président de la Conférence nationale de santé, Marc Brodin.
Par ailleurs, deux importants rapports feront l'objet d'une présentation et d'un débat avec leurs auteurs : celui du « comité des sages » sur la modernisation des soins de ville et celui du Syndicat national de l'industrie pharmaceutique (SNIP) sur l'évaluation des besoins médicaux liés à 18 pathologies majeures.
Les trois journées s'achèveront par un débat sur l'avenir de la santé en France auquel participeront les délégués santé du PS, du RPR et de l'UDF.
Le ministre délégué à la Santé, Bernard Kouchner, doit clore cette VIIe université d'été par un discours, qui est très attendu.
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