Des mutuelles ne veulent ni Sécu privatisée ni complémentaires étatisées

Publié le 20/03/2003
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La Fédération nationale interprofessionnelle des mutuelles (FNIM) a redit son opposition à une « privatisation » de la Sécurité sociale, ainsi qu'à une « étatisation de l'assurance complémentaire », et demandé au gouvernement de se prononcer « clairement » à ce propos.
« Nous ne sommes pas partisans d'un grand soir de l'assurance maladie, a déclaré le délégué général de la FNIM, Gilles Marchandon. Ce qui existe n'est pas si mauvais. Si 95% des Français ont une complémentaire, ça montre bien que ce n'est pas si bête. Nous souhaiterions plutôt une démarche progressive nous permettant, par exemple, de prendre en charge peu à peu certains secteurs où nous savons faire », a-t-il ajouté.
Pour la FNIM, « cette démarche commençant par les prestations les plus évidentes (les prothèses dentaires, l'optique, le thermalisme...) pourrait s'étendre progressivement à certains autres actes relevant de la médecine ambulatoire ».
L'inspecteur général des affaires sociales Jean-François Chadelat, qui doit rendre un rapport au ministre de la Santé sur le rôles des assurances maladie obligatoire et complémentaire, proposerait de les réunir dans une « couverture maladie généralisée ».
La FNIM - dont les différents groupements mutualistes totalisent 2,5 millions d'adhérents - est la seconde fédération de mutuelles derrière la FNMF (Fédération nationale de la mutualité française, 30 millions d'adhérents).

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7299