Des médecins pas informés et peu formés

Publié le 04/10/2007

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Le choix fondamental qui est fait par le comité de suivi du développement des soins palliatifs «constitue en même temps un objectif ambitieux à atteindre: il s'agit en France de créer une culture des soins palliatifs et de l'accompagnement intégrés à la pratique soignante, d'une part, et à l'éducation citoyenne, d'autre part», peut-on lire dans le rapport. Cette orientation générale, qui écarte l'idée d'une spécialité médicale, est notamment partagée par la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP). Concernant l'intégration des soins palliatifs à la pratique soignante, les constats faits par les membres du comité sont «sans équivoque». Le champ des soins palliatifs est «incompris» de certains soignants, en particulier des médecins. Les textes de loi (loi sur la fin de vie) et les textes réglementaires concernant l'organisation (et notamment le guide de la démarche palliative) «ne sont pas connus» et ne peuvent pas être appliqués. Dans les établissements de santé, les soins palliatifs ne sont pas perçus comme faisant «partie intégrante de l'activité de soin (en particulier médicale) ». Les modalités et les contenus actuels de l'enseignement pour les études en santé ne «préparent pas à la réalité à laquelle sont et seront confrontés les professionnels dans le champ des soins palliatifs». Selon les auteurs du rapport, les causes d'une telle situation sont à chercher dans un certain «degré de déni des soignants de cette phase de la vie qu'est la fin de vie, dans une difficulté à appréhender la question des limites». Les conséquences de cette insuffisance de formation et d'information «peuvent être un préjudice concernant la qualité des soins, leur continuité et la mise en oeuvre d'une véritable éthique de soin».